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Un nouveau membre chez les Martell
William Martell
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William Martell
Mer 25 Aoû - 20:10

William et Flora rentraient chez eux en emmenant Aryana, après avoir finalisé les formalités de l'adoption. Les époux pensaient avec chagrin à leurs parents, qui ne connaîtraient jamais leur petite-fille adoptive (ils étaient en effet morts six ans plus tôt). Le maître carrier et sa femme, inhabituellement silencieux, reprirent leur esprit lorsque leur fille adoptive s'arrêta pour la troisième fois en une quinzaine de minutes, le regard tourné en direction de l'orphelinat, les yeux mouillés par des larmes. William et Flora tentèrent de consoler la fillette, en la serrant délicatement contre eux et en lui promettant qu'elle irait bientôt rendre visite à ses amis orphelins. Comme les deux fois précédentes, Aryana ne se laissa pas câliner facilement au début, puis se laissa aller par besoin de réconfort, jusqu'à se calmer. Cette fois-ci, elle tendit même timidement la main à sa mère adoptive, laquelle eut une bouffée de tendresse pour la fillette, mais n'osa pas le lui montrer, par peur de la brusquer. Cependant, Flora rendit discrètement à son mari un sourire de bonheur.

Arrivés devant la porte de leur domicile, William et sa femme demandèrent à leur enfant adoptive si celle-ci était prête à entrer. L'intéressée hésita pendant quelques instants, gagnée par la peur de l'inconnu : si son contact avec ses tout nouveaux parents était positif jusqu'à ce moment, elle les connaissait encore très peu et n'avait jamais vu leur maison. Devant le visage souriant et plein de sollicitude de ses parents adoptifs, Aryana se décida et hocha timidement la tête. William ouvrit et laissa sa femme et la fillette entrer. Cette dernière écarquilla les yeux : si l'orphelinat était bien entretenu et si la vie y avait été agréable, il n'était pas aussi lumineux et décoré que la maison de William et Flora. Impressionnée, Aryana resta figée sur place, jusqu'à ce que William lui demande doucement si la maison lui plaisait. La fillette répondit timidement par la positive et Flora proposa de lui faire visiter les lieux, à commencer par sa future chambre. Au cours de la visite, la fillette se détendit un peu et son ventre se mit à gargouiller. Gênée, Aryana baissa les yeux mais sa mère adoptive l'emmena s'asseoir, lui demandant ce qu'elle aimait manger. L'intéressée répondit que les repas étaient souvent les mêmes à l'orphelinat : du pain ou de la bouillie de seigle, de la soupe de légumes et de l'eau, avec parfois un peu de fromage ou de viande. Navrés, les époux décidèrent de préparer de la laitue, du jambon et du pain au sésame et aux légumes. Pas franchement habituée à ces saveurs, Aryana ne sembla pas apprécier énormément le repas. Toutefois, éduquée de sorte à ne rien gaspiller, elle continua à manger, avant que William et Flora lui disent qu'elle n'était pas obligée de terminer son repas. Devant le ton rassurant du couple, la fillette finit par laisser un peu de reste dans son assiette. Les époux promirent de préparer un repas plus semblable à ce que connaissait leur fille adpotive pour le soir, avant de l'habituer progressivement à des repas plus riches.




Quelques semaines passèrent, pendant lesquelles William et Flora firent de leur mieux pour qu'Aryana prenne ses marques et s'habitue à sa nouvelle vie. Les époux virent leurs amis moins souvent pendant ce temps : s'ils voulaient qu'ils rencontrent Aryana et que celle-ci s'épanouisse socialement, ils ne voulaient pas brusquer la fillette dans ses nouvelles relations. Par ailleurs, l'anniversaire de la mort des parents de Flora approchait à grand pas. Flora et son mari réfléchissaient au moyen d'aborder ce sujet avec leur enfant adoptive : Aryana étant orpheline depuis sa naissance et âgée de seulement trois ans, la perte de parents était un sujet très délicat pour la fillette. Finalement, il fut décidé que Flora irait rendre hommage à ses feus parents seule, contrairement à l'accoutumée. Pendant ce temps, William emmènerait Aryana se promener et lui acheter de nouveaux vêtements. Les époux prétextèrent que Flora devait entretenir un endroit très important à ses yeux et qu'elle se ferait aider par des amis. Ainsi fut fait. Quand Flora rentra, William commençait à préparer le dîner. Aryana, à peine réveillée après une sieste, apparut dans la salle à manger. Elle vit Flora regarder un portrait de gens qu'elle ne connaissait pas et lui demanda qui c'était. Flora hésita, puis expliqua doucement qu'il s'agissait de ses parents et qu'ils n'étaient plus de ce monde. Aryana ne comprit pas immédiatement, mais écouta sa mère adoptive, qui paraissait très triste. La fillette finit par comprendre que Flora était orpheline, elle aussi. Sentant le chagrin l'envahir à son tour, la fillette tendit instinctivement les bras vers Flora, laquelle étreignit sa fille adoptive. William, qui avait assisté de loin à la scène, commença à réellement avoir confiance en la construction d'une véritable relation parentale avec Aryana. Il se dit même qu'il pourrait parler de ses propres feus parents à la fillette avec plus de facilité. L'anniversaire de la mort du père de William aurait lieu dans trois mois. Le quadragénaire tenait à inculquer à Aryana le sens de la famille, défunte comme vivante...
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William Martell
Ven 5 Nov - 22:07

Le lendemain de l'anniversaire mortuaire des parents de Flora, Aryana demanda à voir ses amis à l'orphelinat. William avait prévu d'achever des croquis et d'acheter des matériaux en prévision d'une sculpture à commencer dans les prochains jours. La fillette insista malgré les explications du maçon et de Flora, laquelle savait que ce projet de sculpture était très importante pour son mari. Ne voulant rien entendre, Aryana fit une crise. Ne voulant ni que Flora parte au travail en étant stressée, ni qu'Aryana soit traumatisée par la dispute, William décida de prendre sur lui et céda à Aryana. Lorsque celle-ci fut calmée, ses parents adoptifs lui expliquèrent qu'elle devrait se montrer obéissante pour que son exigence soit pleinement satisfaite.

Après le petit-déjeuner, le maçon et la fillette partirent en direction de l'orphelinat, quittant une Flora encore un peu inquiète malgré le réconfort donné par son mari et la résolution de la crise d'Aryana. Autant William et sa fille adoptive ne parlèrent pas beaucoup en route, autant le maçon félicita la fillette en voyant à quel point elle se montrait sage. Une fois à l'orphelinat, après qu'Aryana fut autorisée à rendre visite à ses amis, le maçon fut invité à une discussion avec un des employés anciennement en charge de la fillette. Il y fut question de l'état actuel de la relation entre Aryana et ses parents adoptifs. L'employé fut content d'apprendre que les choses étaient globalement positives. Lorsque vint le sujet de la crise d'Aryana le matin-même, l'employé rassura William en disant que ce comportement chez Aryana n'est pas anormal – bien que rare – et rappela les conseils qu'il avait donnés au maçon et à sa femme lors de la procédure d'adoption. À la fin de la discussion, William décida de voir où en était sa fille adoptive dans sa visite. Devant le bonheur manifeste de celle-ci, le maçon accepta qu'elle reste encore un moment, en demandant au personnel de le prévenir lorsqu'elle aurait fini. William préférait ne pas se montrer envahissant et risquer de gâcher ce moment spécial pour sa fille adoptive.

Une fois la visite d'Aryana terminée, William dit à la fillette qu'elle pourrait revenir prochainement si elle continuait à se montrer sage. L'intéressée, bien que ravie de sa matinée, était trop fatiguée pour protester. Les deux personnages rentrèrent chez eux ; William fit manger Aryana et la coucha, avant de se remettre aux croquis pour sa nouvelle sculpture à venir. Celle-ci était une surprise réservée au fils d'Herbert, un des amis les plus proches de William. Le garçon, prénommé James et bientôt âgé de douze ans, était passionné par tout ce qui concernait les minéraux. C'était donc l'occasion pour William de se remettre à ce qui fut sa première activité professionnelle et qui était devenu un loisir, tout en étant sûr de faire plaisir à l'enfant. Le quadragénaire termina ses croquis à l'instant où Aryana émergeait de sa sieste. Lorsque William rappela à la fillette qu'il devait aller acheter des matériaux, l'intéressée se montra réticente, avant de se faire rappeler ses engagements pour pouvoir retourner voir ses amis à l'orphelinat dans quelque temps. Aryana comprit qu'elle n'avait pas le choix et qu'elle ne pouvait pas rester sans surveillance, tout comme elle savait qu'elle n'arrivait pas à s'occuper seule. Néanmoins, une fois dans la zone commerçante, la fillette réclama des rissoles, après avoir en avoir vu quelques-unes à l'air appétissant. Son père adoptif hésita, puis se dit qu'Aryana avait le droit à un autre plaisir puisqu'elle se montrait globalement obéissante. Le maçon fit cependant comprendre à sa fille adoptive que ceci était exceptionnel et qu'elle devrait apprendre à ne pas toujours réclamer. Ravie, Aryana hocha la tête et piocha une rissole, avant de regarder William. Celui-ci, d'un air amusé, donna l'autorisation à la fillette de goûter une des pâtisseries fraîchement achetées. Il fut content de voir que la fillette était conquise.

Les achats se terminèrent sans encombre, même si William dut persuader Aryana de ne pas manger davantage de rissoles. L'intéressée, à nouveau fatiguée par la nouvelle sortie, ne fit une nouvelle fois pas la difficile. Elle n'eut toutefois pas besoin de faire une autre sieste, ce qui convint à William, lequel craignait que sa fille adoptive ne trouve pas le sommeil quand viendrait l'heure de se coucher le soir. Ainsi, le restant de l'après-midi, le maçon rangea ses matériaux fraîchement achetés et occupa Aryana, en lui lisant des histoires qui avaient été contées à William pendant sa propre petite enfance. Puis Flora revint du travail. Un sourire la gagna en voyant la fillette absorbée par la lecture que lui faisait William. À la fin d'une quatrième histoire, Aryana en voulut une autre, mais il se fit l'heure de dîner. Les époux se racontèrent leur journée et tout le monde mangea une rissole. Aryana, aux anges, eut droit à une dernière histoire avant de dormir. Flora et son mari se couchèrent heureux, ce qui était particulièrement opportun. En effet, le lendemain, William avait un entretien avec la Confrérie des Maçons de l’Archipel de l’Ouest pour la préparation d'un nouveau chantier...
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William Martell
Mar 1 Mar - 13:36


William se rendit à la Confrérie des Maçons de l’Archipel de l’Ouest, pour assister à l'entretien prévu. Cela concernait un projet d'agrandissement de l'église d'Armagh, suite à une demande expresse de l'archevêché représentant l'Ordre de Sainte-Élimine. En effet, l'archevêché estimait que certains monuments de culte ne pourraient bientôt plus accueillir tous les fidèles, suite à une forte croissance démographique dans certaines régions d'Élibe. Pour satisfaire ce client de prestige, la Confrérie sollicitait ses meilleurs éléments et William en faisait partie. Le projet devrait durer six mois – selon les estimations – et commencerait dans deux semaines, délai nécessaire à la mise en place du chantier.

Une fois l'entretien terminé, William se rendit à la boulangerie où travaillait Flora. Celle-ci avait préféré y emmener Aryana, afin que la fillette ne se retrouvât pas seule en l'absence de ses deux parents adoptifs. Le maçon espérait qu'Aryana avait bien vécu ses nouvelles rencontres à la boulangerie : Henrika – une des plus proches amies de William et de sa femme – et ses deux enfants, Victor (treize ans) et Léa (onze ans, filleule du maçon et de la boulangère). Francis, le mari d'Henrika, était parti au travail avant l'arrivé de Flora et d'Aryana. À son arrivée, William fut rassuré en entendant des cris de bonheur provenant de l'arrière-boutique, qui avait été aménagée en salle de jeux pour Victor et Léa. Les enfants d'Henrika interrompirent leur jeu avec Aryana et accueillirent chaleureusement le maçon mais Aryana, agacée d'être interrompue, esquiva la tentative d'embrassade de son père adpotif. Celui-ci ignora au mieux son sentiment de blessure. Il expliqua qu'il avait des choses importantes à faire à la maison et qu'Aryana devait rentrer avec lui et ne pas déranger des personnes à peine rencontrées. L'intéressée, faisant un caprice plus fort que d'habitude, ne voulut rien entendre et pour la première fois, William perdit complètement patience et éleva la voix. Alarmées, Flora et Henrika firent irruption dans la pièce. Aryana en profita pour aller se blottir contre sa mère adoptive, laquelle demanda une explication à son mari. Celui-ci, honteux, s'exécuta, puis tenta de présenter de sincères excuses à l'assemblée. Les enfants d'Henrika les acceptèrent, n'ayant senti aucune menance de la part du maçon malgré leur frayeur passagère. Flora, occupée à apaiser Aryana, jeta un regard mêlé d'appréhension et de déception à son mari. Henrika demanda une discussion en privé avec William.

William suivit donc son amie. Celle-ci fixait le maçon du regard, attendant qu'il parle. L'intéressé dit qu'il ne savait pas pourquoi il n'avait pas réussi à contenir sa colère, face à la désobéissance d'Aryana. Henrika, qui connaissait très bien le maçon, sentit que celui-ci avait un problème personnel dont il ne parlait pas et que le caprice d'Aryana avait été une contrariété de trop. William soupira et confia qu'il se sentait épuisé, avec la conjugaison de l'élevage d'Aryana, de ses projets de sculpture et de la reprise en hausse de sa profession de maçon. Henrika n'eut pas besoin de demander au quadragénaire pourquoi celui-ci n'avait confié ces tracas à personne. Elle soupira, leva les yeux au ciel et intima à William de parler à son épouse. Le maçon se sentit à nouveau honteux, car il savait que Flora aurait été compréhensive s'il lui avait confié ses tracas au lieu de s'énerver contre une fillette. Henrika ajouta que William pouvait s'énerver contre un adulte, mais que ça chaufferait pour lui si elle apprenait qu'il élevait à nouveau la voix en la présence d'enfants. Puis elle finit par rassurer son ami, en lui disant qu'elle était elle-même parfois en proie à de mauvaises passes en tant que mère, et qu'elle comprenait le maçon. William remercia son amie. Celle-ci répondit qu'elle serait toujours là pour le maçon, mais que celui-ci devait aussi apprendre à parler plus franchement à sa famille. William demanda s'il pouvait laisser Aryana ici pour la journée ; il ne voulait pas brusquer la fillette davantage et avait besoin de réfléchir à quoi dire à sa famille pour apaiser cette crise. Ainsi fut fait. Les deux personnages retournèrent dans l'arrière-boutique pour prévenir Flora, Aryana, Victor et Léa. La dernière chose que vit William avant de partir de la boulangerie fut de la peur dans le regard d'Aryana.

William passa une grosse partie de la journée à faire ses tâches tant bien que mal, tout en ruminant. Une fois le tout terminé, il décida de prendre son courage à deux mains et d'aller au devant de sa femme et de sa fille adoptive. Lorsque les deux intéressées sortirent, William chercha leur regard. Aryana semblait moins apeurée mais clairement réticente. En voyant la détresse de son mari, Flora eut un regard teinté d'un mélange de compassion et de tendresse. Elle posa une main sur un bras de William et demanda à la fillette de s'avancer vers son père adoptif. Celui-ci ne bougea pas, encore une fois par peur de brusquer Aryana. Celle-ci finit par aller au contact du maçon et poser une main sur ce dernier à son tour. Soulagé, William proposa de rentrer. L'ambiance fut encore un peu étrange pendant une partie de la soirée, William tentant au mieux de se racheter aux yeux de sa famille. Comprenant un peu les efforts du maçon, Aryana le laissa l'embrasser et la câliner à l'heure du coucher, comme d'habitude. Une fois la fillette endormie, Flora exprima ses sentiments à son tour. Elle n'avait pas aimé que William crie sur leur enfant, d'autant que ça ne ressemblait pas au maçon, ce qui avait sûrement ajouté à la peur ressentie par les témoins sur le moment. Par ailleurs, Flora avait eu honte – vis-à-vis d'elle-même, de ses collègues et de son employeuse – de devoir gérer une crise relationnelle sur son lieu de travail. Aussi, la boulangère n'avait pas compris pourquoi son mari s'était autant énervé face à un nouveau caprice d'enfant, qui n'était pas le premier et ne serait pas le dernier. Une fois la remontrance terminée, William tint le même discours que devant Henrika. Alors Flora se radoucit un peu et demanda à William d'envisager de ralentir le pas sur ses sculptures, et d'en profiter pour trouver une autre occupation ou un moyen de se sentir plus serein dans l'élevage d'Aryana. Flora savait que, malgré une nette amélioration avec l'âge, William était encore parfois de nature à trop se compliquer l'existence, notamment parce qu'il voulait entretenir une relation aussi pacifique que possible avec ses proches. William promit à son épouse de réfléchir à comment se ressaisir. Il ajouta que ses tracas actuels n'entachaient en rien son amour et son envie d'être un soutien pour sa famille, mais Flora n'avait pas besoin de l'entendre pour le savoir. Elle rassura son époux en lui manifestant son soutien et sa tendresse. Malgré ce début de réconfort, le maçon dormit mal cette nui-là...
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William Martell
Mar 15 Mar - 14:16

Deux semaines passèrent. La veille du début du chantier, William et Flora se sentaient préoccupés. Dès le lendemain, Aryana serait confiée à une nounou, recrutée en prévision du jour où le maçon serait à nouveau mobilisé par ses employeurs. William n'avait pas travaillé pendant un mois suite à l'arrivée de la fillette dans le foyer. Or l'intéressé allait passer une grosse partie de son temps sans ses nouveaux parents pendant les six prochains mois. Bien sûr, Aryana avait été prévenue et présentée à la nounou, prénommée Clarisse. La fillette avait été manifestement nerveuse, ce qui s'ajoutait à l'appréhension de William et Flora. Les époux tentèrent de se rassurer en se remémorant que, malgré tout, Aryana n'avait pas fait de crise et se montrait compréhensive.

Le lendemain, William et Flora se lèverent plus tôt que d'habitude, pour passer davantage de temps avec Aryana entre la fin du petit-déjeuner et le moment de partir au travail. Alors que William et son épouse venaient de se préparer en avance pour le départ, Clarisse frappa à la porte, ponctuelle. Après les salutations avec ses clients, Clarisse s'avança doucement vers Aryana, laquelle était occupée à dessiner. Alors que la fillette restait silencieuse, Flora lui demanda de saluer la nounou, en lui rappelant pourquoi elle était là. La fillette s'exécuta de façon un peu renfrognée. Clarisse ne s'en offusqua pas, malgré la gêne de ses clients. William et Flora récapitulèrent l'emploi du temps de la journée avec Clarisse et partirent travailler, un peu stressés malgré la bonne réputation de la nounou et des paroles rassurantes de la part de cette dernière. William et son épouse échangèrent un moment de tendresse, juste avant de se séparer pour le reste de leurs trajets respectifs. Ceci permit à chacun de se détendre suffisamment pour se mettre mentalement en condition de travail. À leur retour, ils assistèrent à la fin d'une lecture par Clarisse d'un conte qu'Aryana ne connaissait pas. La fillette semblait à la fois fatiguée et absorbée par l'histoire. À la fin de la lecture, la nounou salua ses clients avec bonne humeur et s'enquit de leur journée. Tous furent contents d'apprendre que tout s'était déroulé sans encombre pour chacun et chacune. Aryana était encore nerveuse et timide avec Clarisse, laquelle jugeait que c'était tout à fait compréhensible. Cependant, la fillette avait manifesté de l'intérêt pour la nounou et les activités de la journée, ce qui était encourageant. L'heure du départ de Clarisse arriva. Celle-ci prit donc congé, après être convenue de son heure d'arrivée du lendemain.

Deux mois et demi passèrent. Aryana se sentait désormais à l'aise avec Clarisse et s'adaptait bien à son rythme de vie mêlant nounou et parents adoptifs. Toutefois, tout n'était pas rose dans le quotidien de tous les Martell. En effet, un collègue de William avait subi un accident sur le chantier, deux semaines auparavant. L'infortuné en avait pour au moins un mois d'arrêt. La Confrérie des Maçons de l'Archipel de l'Ouest avait dépêché un remplaçant. Celui-ci faisait un travail de très bonne qualité, mais avec un rythme beaucoup plus lent que le blessé. Le chantier commençait donc à prendre un retard encore difficile à estimer pour le moment. Seul William avait les compétences requises pour travailler en binôme avec le remplaçant et le quadragénaire n'arrivait pas encore à adapter son rythme à celui de son collègue temporaire. Ceci s'ajoutait à d'autres complications sur le chantier dues à l'accident et les horaires de travail de William devenaient irréguliers. Autant le maçon savait gérer son mental sur le chantier grâce à son expérience, autant il se sentait mal de ne pas toujours savoir quand il devait partir au travail ou quand il pouvait en revenir. Le quadragénaire n'aimait pas bouleverser le planning de Clarisse et celui d'Aryana par la même occasion, même si personne ne lui en tenait rigueur. En outre, William se sentait coupable pour sa famille de devoir travailler pendant une durée plus longue qu'escomptée et, par conséquent, d'être plus absent que prévu. Le maçon avait beau avoir le soutien de sa famille et ses amis comme toujours, ainsi que la compréhension et la flexibilité de Clarisse, il ne se sentait pas réellement mieux. En effet, il n'avait encore jamais eu à conjuguer sa vie professionnelle et sa vie familiale à ce point et il devait s'y mettre à un âge plutôt avancé...
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William Martell
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William Martell
Dim 10 Avr - 12:13

Deux jours plus tard, alors que William se sentait toujours coupable quant à l'irrégularité de sa présence dans son foyer, Flora fut frappée par une forte fièvre, la clouant au lit et l'empêchant d'aller travailler. Le maçon dut confier son épouse à Clarisse, le temps qu'il aille prévenir qui de droit. Henrika se montra inquiète et compréhensive, malgré la charge de travail à la boulangerie. Elle demanda à William de la tenir prioritairement au courant de la moindre évolution. Le supérieur de William se montra diplomate et autorisa le maçon à retarder sa prise de poste, le temps de consulter le mire. Celui-ci diagnostiqua une violente grippe, annonça deux bonnes semaines d'arrêt et prescrivit un traitement à acheter chez l'herboriste. William devait partir travailler, mais il rechignait à confier les courses à Clarisse. La nounou avait déjà accepté de dépasser le cadre de son contrat en veillant sur Flora. Alors que le maçon hésitait, son épouse fut secouée de spasmes. William redescendit sur terre et se décida à faire les courses lui-même. Il demanda à Clarisse de rester chez les Martell jusqu'à son retour, en se tenant le plus possible à l'écart de Flora et en tenant Aryana à l'écart également. La fillette était déjà tendue depuis qu'elle avait appris l'état de sa mère adoptive et elle venait de s'épargner un traumatisme en n'assistant pas à la vue des spasmes. Il était aussi hors de question de forcer le risque d'une contamination.

William s'empressa de faire l'aller-retour et, une fois rentré chez lui, se hâta d'administrer à son épouse la première dose du traitement. Il voulait rester et veiller sur Flora, mais le devoir l'appelait et il avait déjà retardé sa prise de poste davantage que ce qui avait été convenu. Clarisse accepta de veiller sur Flora en plus d'Aryana pour le restant de la journée et convint avec William de négocier une compensation de circonstance, quand Flora serait suffisamment lucide pour donner son propre accord. Le maçon fit un rapide crochet à la boulangerie d'Henrika pour tenir cette dernière au courant, puis retourna enfin au chantier. Il se mit le plus rapidement possible au travail, s'efforçant de garder la tête froide. Le quadragénaire travailla sans relâche jusqu'à l'heure de la pause déjeuner, qu'il écourta. En milieu d'après-midi, le supérieur de William demanda un entretien en privé. Sentant le blâme pour son retard matinal, le maçon se prépara mentalement. Il reçut un avertissement après avoir expliqué les raisons de sa prise de poste excessivement tardive. William fut ensuite questionné sur les raisons qui le poussaient à travailler avec autant d'acharnement, ce qui n'était pas habituel. Le supérieur de William comprit que le maçon voulait se racheter pour son retard et qu'il était en même temps inquiet pour son foyer. Alors le supérieur de William déclara qu'il avait besoin que son équipe fût au top et confronta le maçon à choisir entre son travail et sa famille pour les prochains jours. En clair, il acceptait que William continuât à travailler sur ce chantier uniquement s'il était en pleine possession de ses capacités mentales (et physiques, conséquemment). Il acceptait aussi que William prenne quelques jours de congé exceptionnel pour s'occuper de son foyer. Cette deuxième option était soumise à plusieurs conditions. D'abord, William devrait reprendre le travail avant le retour du collègue qui avait été accidenté deux semaines et demi auparavant et qui était toujours en arrêt. Ensuite, un congé engendrerait un retard supplémentaire et aurait des conséquences en termes d'image et de finances pour son employeur. La rémunération de William pour ce chantier serait conséquemment réduite. Sur une note plus positive, il fut garanti à William que les conséquences n'iraient pas plus loin que cette baisse de rémunération, eu égard à sa droiture, son investissement et la qualité de son travail, lesquels faisaient la satisfaction de son employeur depuis de nombreuses années. Pour finir, il fut ordonné au quadragénaire de terminer sa journée de travail et de donner sa réponse le lendemain matin au plus tard.

Sa journée terminée, William décida de prendre son congé exceptionnel. Il en fit part à son supérieur et négocia une durée de cinq jours, à partir du lendemin. Par correction, William prévint tous les travailleurs encore présents. Globalement, les réactions furent positives, ce qui apaisa un peu le maçon. Celui-ci fit un dernier détour à la boulangeire d'Henrika, pour tenter de la rassurer en lui annonçant qu'il pourrait veiller sur Flora pendant les prochains jours. L'amie du maçon fut effectivement soulagée et promit de rendre viste aux Martell dès qu'elle le pourrait. William faillit protester à cause des risques de contamination, mais il connaissait suffisamment son amie pour savoir qu'elle ne lâcherait rien. Quand le maçon opina, Henrika sourit d'un air satisfait et lui intima de vite rejoindre son foyer. Enfin de retour chez lui, William constata avec soulagement que Clarisse et Aryana ne montraient aucun signe de contamination. Le quadragénaire expliqua la situation à Clarisse et à Aryana. William envisageait de ne pas faire venir Clarisse pendant son congé. Il estimait pouvoir s'occuper de sa famille et il avait déjà bien assez profité de la diligence de la nounou. Après que le quadragénaire eut fait part de sa pensée, Aryana décréta qu'elle voulait que Clarisse continue de venir. En effet, la fillette n'avait pu réellement profiter ni de la présence de Clarisse ni de la présence de Flora à cause de l'état de cette dernière, et William avait été absent pour la journée. William comprit que sa fille adoptive avait besoin de toute l'attention possible pour traverser cette situation, qui était clairement une épreuve pour elle...
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William Martell
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William Martell
Mar 31 Mai - 12:59

Cinq jours passèrent. Clarisse était toujours fidèle au poste et n'était pas contaminée par la grippe de Flora, ce qui rassurait William et permettait à Aryana de mieux vivre la situation. Malgré une fièvre moins
violente, Flora était encore trop faible pour être à nouveau entièrement autonome. Cependant, son état était suffisamment meilleur pour que William commence à être rassuré. William était aussi soulagé d'avoir pu rendre hommage à ses feus parents, dont l'anniversaire mortuaire était le dernier jour de son congé exceptionnel. Flora avait insité pour que son époux y aille et l'intéressé en était très reconnaissant. Du reste, il n'avait pas eu le coeur de protester devant son épouse affaiblie. Le quadragénaire aurait voulu aller rendre son hommage avec au moins Aryana, mais il préféra ne pas ajouter au trouble de la fillette, dû à l'état de Flora. Ainsi, le lendemain, le maçon se sentait plutôt serein pour son retour au travail. Il alla donner des nouvelles à Henrika, laquelle promit de rendre visite aux Martell le soir-même. William retourna enfin au chantier. À son arrivée, il fut pris à part par son supérieur, lequel voulait s'assurer que le quadragénaire était bien en état de travailler comme à son habitude. Une fois ceci réglé, William fut replongé dans son travail habituel. La journée se déroula normalement et en milieu de soirée, Henrika se rendit chez les Martell comme promis. Cela fit très plaisir à Flora, même si celle-ci n'était pas en état de discuter de façon lucide pendant très longtemps. Constatant cela, Henrika décida d'écourter sa visite et fit promettre à son amie et employée de bien récupérer avant de reprendre le travail. À peine sa promesse fut-elle faite que Flora se sentit étourdie et se rallongea. Son employeuse repartit après avoir averti William que son épouse s'était rendormie.


Il restait trois semaines avant le retour du collègue en convalescence de William. Le remplaçant dudit collègue avait toujours un rythme plutôt lent, malgré une amélioration. En y ajoutant le congé exceptionnel de William, le retard de fin du chantier était estimé à un mois et demi. Ceci aurait des répercussions sur l'image de la Confrérie des Maçons de l’Archipel de l’Ouest, aussi il était hors de question d'accumuler plus de retard ou d'accélérer les choses au risque d'amoindrir la qualité du travail. Ainsi, tout le monde commença à travailler sous pression et avec des journées plus longues. Même si tout se déroulait sans imprévu, le retour du collègue de William trois semaines plus tard fut un soulagement. Aussi, même si William avait tout à fait l'esprit au travail depuis sa propre reprise, le rétablissement complet de son épouse dans le délai prévu était un autre soulagement pour le maçon. Deux mois plus tard, le retard final fut estimé à tout juste trente jours, étant ainsi réduit de deux semaines. Il fut convenu de revenir au
rythme de travail initial, pour récompenser les efforts de l'équipe qui était fatiguée après trois mois de rythme intensément plus soutenu. William put à consacrer plus de temps à sa famille et ne plus abuser de la flexbilité et du
dévouement de Clarisse. Celle-ci avait négocié une compensation qui paraissait tout à fait juste, lorsque Flora avait été entièrement rétablie quelques mois auparavant. Aryana était beaucoup plus sereine depuis le rétablissement de sa mère adoptive et ne réclamait plus une plus forte présence de la nounou. Au contraire, même si elle avait de l'affection
pour Clarisse, la fillette se sentait rassurée par la présence habituelle de ses parents adoptifs et elle ne les lâchait plus quand ils étaient tous deux à la maison. Le dernier mois et demi du chantier se déroula sans incident. Pendant ce temps, William avait accepté une petite commande de sculpture. Il avait entièrement cessé cette activité pendant les six mois et demi précédant la fin du chantier et il se sentait à la fois étrange et content à l'idée de la reprendre. Toutefois, il voulait y consacrer moins de temps que pendant les années précédant l'adoption d'Aryana et les quelques mois suivants. Il se remémorait sa décision de lever le pas, après la mauvaise gestion de ses tracas et de sa fatigue lors de son projet précédent de sculpture.


Une fois le chantier terminé, une partie de l'archevêché de l'Ordre de Sainte-Élimine fit la visite de l'église d'Armagh, désormais agrandie. L'Ordre exprima son contentement quant à la qualité du travail final. Cependant, le montant de la commande fut minoré à cause du retard, ce à quoi s'était préparée La Confrérie des Maçons de l'Archipel de l'Ouest. En revanche, le retard ayant été diminué, la minoration fut diminuée en proportion. Les personnes ayant travaillé sur ce projet perçurent néanmoins la rémunération qui leur avait été promise. Une fois tous ces points réglés, il y eut une messe en grande pompe, puis la personne en charge de l'administration d'Armagh félicita la Confrérie. Enfin, le village célébra la fin et le succès du chantier. Désormais, William pouvait se consacrer à nouveau à sa famille et à ses projets personnels, en attendant de travailler sur un nouveau chantier...
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William Martell
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William Martell
Dim 26 Juin - 11:42

L'anniversaire de la mort de la grand-mère de Flora approchait. La boulangère avait pu obtenir des congés pour aller rendre hommage à la défunte, toutefois elle ne pourrait pas rester beaucoup de temps au Mont Eburacum, à cause du temps de trajet aller-retour. William, qui n'avait pas de projets en cours, avait l'intention d'accompagner
son épouse et d'emmener Aryana. La famille terminait les préparatifs pour partir le lendemain.


Le trajet aller se déroula sans encombre. Une fois arrivés au Mont Eburacum, les Martell allèrent trouver place dans une auberge. Étant arrivés en début de soirée, ils iraient se recueillir sur la tombe de la grand-mère de Flora le lendemain matin. Par ailleurs, William voyait bien que son épouse contenait son chagrin. Il proposa une promenade improvisée après le dîner, malgré l'heure tardive. Flora fit donc visiter une petite partie de la ville à sa famille, ce qui permit à la boulangère de se changer un peu les idées. Cependant, elle passa une mauvaise nuit et avait une mine épouvantable au réveil le lendemain. Elle se força à prendre quelque chose de consistant au petit-déjeuner, cédant à l'insistance inhabituelle de William. La boulangère se doutait que son époux voulait qu'elle prenne des forces pour l'hommage approchant. Le repas matinal se déroula dans une ambiance très peu conversationnelle. Même Aryana n'osait pas parler beaucoup, car elle sentait le mal-être de sa mère adoptive. L'heure du départ pour le cimetière approchait, ainsi la famille procéda à sa toilette avant de prendre la route. En chemin, Flora tendit instinctivement une main à William et son autre main à Aryana. La boulangère trouva du réconfort quand sa famille répondit à son geste avec tendresse. Une fois arrivés, les Martell procédèrent à leur hommage. Une fois ceci fait, Flora ne tint plus et pleura à chaudes larmes. William lui offit ses épaules le temps que son épouse se remette, pendant qu'Aryana pleurait aussi face à la détresse de sa mère adoptive, cramponnée à celle-ci. Après que les deux femmes de la famille furent consolées, Flora aperçut le prâtre qui avait procédé à l'office funéraire pour la grand-mère de la boulangère, il y aavait vingt-sept ans. Flora fit signe au prêtre, lequel alla à la rencontre des Martell. Flora présenta sa famille, résuma sa vie après son départ de la ville et s'enquit de la vie du prêtre. Après cette discussion, le prêtre proposa aux Martell d'assister à la prochaine messe. La famille accepta.

La discussion avec le prêtre et la messe remirent du baume au coeur de Flora. Elle fit vister d'autres parties de la ville à sa famille, se perdant parfois dans ses souvenirs, ou encore faisant part des changements qu'elle constatait par rapport à l'époque où elle y avait vécu. La journée se termina dans une ambiance plus légère, même si les Martell, et plus particulièrement Flora et Aryana, étaient épuisés après tant d'émotion. Flora partagea un long moment de tendresse avec son époux et la fillette, les remerciant par la même occasion pour leur présence. Le lendemain, la famille repartit pour Armagh et le lendemain de leur retour, Flora reprendrait le travail. William devrait trouver de quoi s'occuper avec Aryana, tout en ajoutant d'éventuelles futures commandes de scuplture à son agenda, d'ici son prochain chantier. La vie familiale allait reprendre son cours habituel...
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William Martell
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William Martell
Sam 23 Juil - 12:56

Ainsi, deux jours après l'hommage à la feue grand-mère de Flora, la boulangère reprit son travail. William, en repos, demanda à Aryana ce que celle-ci voulait faire de sa journée. La fillette voulait revoir ses amis à l'orphelinat. Ainsi fut fait. Comme les fois précédentes, William laissa Aryana profiter au maximum et s'entretint avec un des employés qui s'étaient occupés de la fillette avant son adoption. L'employé fut ravi d'entendre que la relation de la famille adoptive restait bonne. Alors que l'entretien se concluait, une autre employée frappa à la porte. Lorsqu'elle fut invitée à entrer, elle amena une Aryana toute triste. Celle-ci se rua vers son père adoptif, les bras tendus vers lui. Alors que le maçon tentait de réconforter la fillette, celle-ci expliqua qu'elle venait d'apprendre l'adoption de la fille avec laquelle elle s'entendait le mieux. Aryana avait peur de ne plus jamais voir son amie. Alors que William voulait rassurer sa fille adoptive, il croisa le regard de l'employée qui l'avait amenée. Ce regard confirmait les craintes d'Aryana. Le maçon reposa alors la fillette et lui demanda de l'attendre dehors, pendant qu'il verrait ce qu'il pouvait faire pour l'aider à retrouver son amie. Aryana accepta et sortit avec l'employée qui l'avait amenée. L'employé qui s'entretenait avec William expliqua que l'orphelinat ne communiquait les coordonnées des familles d'adoption qu'à qui de droit et dans des circonstances précises. La tristesse d'Aryana n'entrait évidemment pas dans ce cadre. William comprit qu'il n'était ni en position ni en droit d'insister. Il se résolut à apprendre la vérité à Aryana. L'interlocuteur du maçon proposa que celui-ci se fît accompagner par un employé. William accepta, se disant que la présence d'une personne qualifiée rendrait les choses plus faciles.

Ainsi, William rejoignit Aryana et l'employée qui la survellait. Le maçon échangea un regard entendu avec l'employée et annonça devoir expliquer quelque chose à Aryana. Malgré la douceur et le tact de William, Aryana fut prise d'une crise de larmes. Elle repoussa son père adoptif quand celui-ci tenta de la réconforter et la calmer. Meurtri, le maçon fut pris d'un dilemme : retenter immédiatement de raisonner Aryana, ou laisser l'employée gérer la situation avant de repartir avec la fillette. Pendant ce moment d'hésitation, l'employée murmura quelque chose à Aryana. Celle-ci se calma un peu et se tourna vers William, à la fois chagrinée et désolée, puis demanda pardon au maçon. Celui-ci fit de même et tendit lentement une main vers la fillette, laquelle saisit la main du maçon après une brève hésitation. William demanda à Aryana si elle avait bien compris la situation ; l'intéressée confirma, malgré sa tristesse apparente. Le maçon et la fillette remercièrent l'employée et repartirent. William se démena pour trouver comment remonter le moral de sa fille adoptive, et lui-même avait besoin de réconfort. Le maçon acheta des douceurs pour Aryana, l'emmena se promener dans les endroits les plus beaux d'Armagh et lui apprit des jeux datant de sa propre enfance. Si la fillette fut réceptive à tout cela, elle eut quelques autres moments de chagrin. Alors que William se demandait quoi faire d'autre, il vit Aryana se frotter les yeux et bâiller soudainement. Le maçon prit la fillette dans ses bras et la ramena chez les Martell. Le temps de rentrer, Aryana s'était endormie. William alla coucher la fillette et, se sentant chamboulé, alla se reposer aussi. Alors que le maçon allait voir où en était Aryana après s'être lui-même levé, quelqu'un frappa à la porte de la demeure des Martell. Le maçon ouvrit et se fit saluer avec enthousiasme par un de ses amis d'enfance : Herbert, le frère d'Henrika. Herbert était accompagné de sa femme Gemma et de leur fils James. Malgré la surprise, William fut heureux de revoir tout ce petit monde. Alors qu'il faisait entrer ses visiteurs, Aryana venait de se lever. La fillette aussi fut ravie de la visite. Après un nouveau moment d'hésitation, William fit part de la mésaventure matinale à ses visiteurs. Herbert et sa famille demandèrent à Aryana le nom de son amie, promettant de se tenir au courant et d'avertir les Martell s'ils apprenaient quelque chose.

Après le départ d'Herbert et sa famille, William proposa à Aryana d'aller au devant de Flora, la journée de celle-ci étant presque terminée. La boulangère était joyeuse, et pour cause, Herbert et sa famille avaient aussi rendu visite à Henrika à la boulangerie. Flora avait eu droit à une pause pour en profiter un peu. Malgré sa joie, la boulangère constata la fatigue apparente chez William et Aryana. Le maçon attendit d'être de retour chez les Martell pour se confier à son épouse. Celle-ci fit la même promesse qu'Herbert et ajouta qu'elle en parlerait à Henrika et à la famille de celle-ci. Flora se sentit comme William : à la fois triste pour Aryana et tenue de se conformer au règlement de l'orphelinat. La boulangère voyait aussi que son époux avait dû se sentir mal en tant que père, mais elle estimait qu'il avait agi en tant qu'adulte responsable et ne le blâmait pas...
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