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William Martell [Violence] [18+] [Terminée]
William Martell
William Martell
William Martell
Messages : 17
Date d'inscription : 07/11/2020
William Martell
Lun 29 Mar - 17:07


Informations générales


Nom / Prénom : William Martell
Âge : 41 ans
Race : Humain
Pays d'origine : Archipel de l'Ouest
Allégeance : Son royaume
Élément : Glace
Type : Aguerri

Descriptions & background


Description physique
Bien qu’originaire de l’Archipel de l’Ouest, William n’a pas un teint aussi hâlé que la plupart de ses compatriotes. En revanche, sa pilosité brun foncé est bien caractéristique de son peuple. Bien que les cheveux et la barbe du personnage n’aient pas blanchi au fil des années, des rides du lion et d’expression plutôt profondes trahissent son âge mûr. Son long visage anguleux est illuminé par des yeux verts pétillants, en amande, mis en valeur par des sourcils naturellement épais et légèrement arqués. Le quadragénaire arbore une barbe fournie et soigneusement taillée en arrondi. Ses cheveux volumineux, relevés par un chignon, descendent jusqu’au bas de son cou. Devant, des mèches descendent jusqu’à la lèvre inférieure de sa bouche, de taille moyenne (ni très fine, ni très pulpeuse) et atténuent légèrement la saillie de ses pommettes, ainsi que la largeur de son nez convexe. Maître artisan, William a des mains burinées. La carrure du quadragénaire (1,69 m / 67,4 kg) lui confère une musculature légèrement plus épaisse que la moyenne. Enfin, il a deux particularités physiques. La première est une tache de naissance ovale, qui couvre la moitié gauche de la zone de son rein droit. La deuxième est son infertilité, due à plusieurs chocs violents à l’entrejambe pendant sa jeunesse. En dehors de ces deux particularités, William est « normalement constitué ».

Côté vestimentaire, William porte une tunique et un pantalon – tous deux en tissu marron clair – et des chaussures sans lacet en cuir noir, les jours de repos. Les jours travaillés, il porte une blouse, un tablier, des gants et des chaussures à lacet – le tout en cuir marron foncé. Par temps froid, le quadragénaire porte toujours un bonnet Josse noir. Les jours de repos, il endosse des vêtements en cuir gris anthracite. Enfin, les jours travaillés, il ajoute à sa tenue de maçon une ceinture de flanelle noire pour protéger ses reins et son dos du froid.


Description mentale
William a été élevé de sorte à être un homme bienveillant, doté d’une certaine réflexion et d’un certain sens du recul. Il n’aime pas blesser les gens de quelque manière que ce soit ou faire des erreurs. Quand il se rend compte qu’il a causé du tort, le quadragénaire n’hésite pas à présenter ses excuses. Il pardonne aussi les erreurs d’autrui – tant qu’elles ne sont pas graves ou répétées de façon injustifiée – et tente toujours de résoudre les conflits de façon diplomatique, en tenant compte le plus possible du ressenti et des actions et comportements passés de chacun, afin d’essayer de se montrer juste. Aussi, il cherche toujours à remonter le moral de ses proches quand ceux-ci sont dans une mauvaise période. Avec l’âge, William se montre plein d’attentions dans ces moments-là, par exemple en se montrant plus extraverti ou enjoué que d’habitude – notamment devant des enfants, ou en faisant une dépense imprévue pour offrir quelque chose, ou bien encore offrant un objet fabriqué par ses soins grâce aux techniques de sculpture sur pierre qu’il maîtrise encore. En parlant d’extraversion « forcée », William est en réalité plutôt avenant avec les gens en général, mais il n’exprime aisément ses sentiments et pensées qu’auprès de gens de confiance – du moins quand la situation l’exige – ou, de façon plus constante, avec ses proches.
   
Une autre caractéristique du quadragénaire est son côté protecteur et prévenant envers ceux qu’il sa famille et ses amis. Par exemple, il ne va pas hésiter à chercher de quoi couvrir un proche qui a manifestement froid, voire à prêter son propre manteau en extérieur. Ou encore, s’il sent une menace, l’homme d’âge mûr va se serrer à ses proches et leur tenir la main ou le bras, ou essayer de faire barrage en cas d’agression. Ces comportements sont dus non seulement à l’éducation que William a reçue de ses parents aimants, mais aussi à des évènements dont lui-même et certains de ses proches ont été victimes pendant la guerre qui a ravagé Élibe.
   
Enfin, William est quelqu’un de méticuleux et persévérant. Il a appris à ne pas abandonner un projet à sa portée, en mettant en œuvre tous les moyens nécessaires pour parvenir à ses fins et se perfectionner par la suite. Pour cela, il n’hésite pas à demander des conseils quand il ne peut pas apprendre quelque chose tout seul. Il tire aussi un maximum de leçons en cas d’erreur ou d’échec. Anciennement sculpteur et maçon depuis des années, le quadragénaire a aussi affiné sa gestuelle et sa posture, afin de délivrer un travail à la hauteur de son ambition et de l’attente de ses employeurs. Ceci lui valu la reconnaissance de son chef et une bonne évolution de carrière, ce qui fait la fierté de William et de ses entourages professionnel et personnel.


Forces et faiblesses
Commençons par l’aspect physique. William est un travailleur habile et robuste. Ceci est dû à sa longue expérience dans la maçonnerie qui nécessite, au quotidien, le port de lourdes charges, le travail dans différentes positions et la manipulation d’outils divers et variés avec précision. Pour entretenir sa forme et limiter l’usure due aux pénibilité et répétition de certaines tâches, le quadragénaire adopte une hygiène de vie contraignante : alimentation riche en protéines et vitamines, exercices quotidiens de renforcement musculaire, consommation d’alcool uniquement pendant les jours de fête, lever et coucher aux mêmes heures – du moins pendant les jours de repos.
   
Malgré ces atouts physiques, William n’a ni l’endurance ni la puissance d’un combattant ou d’un athlète. En effet, le quadragénaire est principalement formé à l’utilisation de gestuelles, de parties du corps et de muscles qui sont spécifiques à son métier. De même, il n’a pas la même dextérité qu’un artisan exerçant un métier de bouche, d’art visuel (peintre ou enlumineur par exemple), d’agriculture ou de récolte. Ainsi, hormis des tâches similaires à celles de la maçonnerie (comme en sculpture sur pierre, son ancien métier), William ne pourra pas faire grand-chose avec ses dix doigts, du moins pas sans un long apprentissage. Ce qui est très difficilement envisageable à cause de son âge et du fait que la maçonnerie est son seul gagne-pain (la sculpture n’étant guère plus qu’un loisir depuis des années). Enfin, malgré son côté protecteur, le quadragénaire est incapable de se battre, là encore parce qu’il n’y est pas formé et qu’il ne s’y destine pas. Il serait tout juste capable d’asséner des coups d’objets tranchants ou contondants (encore faudrait-il qu’il soit prêt psychologiquement à le faire). Toutefois l’efficacité d’une telle action resterait incertaine, surtout contre des adversaires plus forts que l’homme d’âge mûr. Enfin, comme précisé plus haut, William est infertile. Pas grand-chose à dire à ce sujet, si ce n’est le fait évident que le maçon  est incapable de procréer…
   
Terminons par l’aspect mental. Il y a trois choses principales à retenir.

1. Si William évite de causer du tort à autrui, il a parfois tendance à trop prendre sur lui, de peur de réagir de façon qui lui semble disproportionnée et de renvoyer une image négative de lui-même. Par exemple, si le quadragénaire est contrarié par des agissements ou des paroles, il va s’efforcer de ne pas le montrer et va mettre du temps à énoncer clairement ce qu’il ne tolère pas. Cependant, quand William aborde ce qu’il ne supporte pas ou plus, il reste généralement calme en se remémorant son éducation en ce sens. Si le quadragénaire a du mal à s’imposer et à ne pas trop réfléchir à son image avec des personnes qu’il ne connaît pas beaucoup et/ou qu’il n’apprécie guère, il est en revanche beaucoup plus honnête et confiant avec ses proches.

2. William a pâti de son côté protecteur dans sa jeunesse. D’abord, au cours d’une agression chez lui, il n’a pas hésité à frapper plusieurs fois un homme avant de le blesser involontairement, ce qui lui a fait éprouver des remords. En outre, depuis qu’il a été victime d’une autre agression, le quadragénaire porte deux séquelles qui resteront à vie. La première, d’ordre physique et psychologique à la fois, a rendu William infertile, ce qui a été le sujet d’un complexe dû à son incapacité à procréer. La deuxième, d’ordre psychologique, est due au fait que le quadragénaire a tué son agresseur alors que celui-ci était sans défense. William s’est reproché son accès de rage incontrôlée et même s’il n’a pas commis d’autre action répréhensible (ni agi de quelque façon violente que ce soit a posteriori), il vit avec une part d’ombre enfouie en lui depuis lors.

3. À cause de sa persévérance et de son souci de bien faire, William a une certaine tendance à se mettre plus de pression que nécessaire en cas d’échec ou d’avancée trop lente à son goût. Par exemple, lorsque le quadragénaire a eu le projet de devenir maçon, il a eu peur de ne pas savoir quoi faire s’il échouait. Aussi pendant quelques semaines, il s’est épuisé à étudier en dehors de ses journées de travail et de formation. Ou encore, pendant un chantier, il s’est blessé en réalisant mal une tâche nouvellement apprise et dans un premier temps, il n’a pas voulu arrêter de venir au travail car il voulait absolument se rattraper. Toutefois au fil du temps, William a appris de ses erreurs et il est plus à même d’entreprendre des projets sereinement et de mieux gérer son stress. Cette évolution est aussi due au soutien de ses proches.


Histoire
William naquit à Armagh, sur l’île de Fibernia, dans l’Archipel de l’Ouest (faisant alors partie du royaume d’Étruria). Son père, Zacharias, était pêcheur et sa mère, Elina, était sculptrice sur pierre. La famille vivait confortablement. Zacharias vivait au rythme des saisons de pêche et sa femme vivait au rythme des commandes de la famille seigneuriale. N’ayant pas de famille à proximité de la ville, le couple s’organisait de sorte à ce qu’au moins un parent puisse consacrer du temps à William quand les deux n’étaient pas disponibles en même temps.

L’année des huit ans de William, Nord entamait la dixième année de son règne en tant que seigneur d’Armagh. Comme chaque année, ses vassaux devaient lui offrir le plus beau fruit de leur travail, au cours d’une cérémonie solennelle. Le garçon, à l’aide d’Elina, fabriqua une sculpture à l’effigie de son suzerain. Il s’était initié à la sculpture environ un an plus tôt, après avoir essuyé des échecs sur l’apprentissage des rudiments de la pêche. Le jour J, en allant à l’église où commencerait la cérémonie, les Martell croisèrent une famille d’amis : les Hemett. Henry, le père, était mineur. Helena, la mère, était boulangère. Ils étaient les parents d’Herbert (neuf ans) et d’Henrika (six ans). Les enfants des deux familles ne purent s’empêcher de dévoiler leurs cadeaux respectifs à l’assemblée. Herbert montra une magnifique pierre bleu foncé aux reflets violets, taillée en poire. Henrika montra une belle boule de pain au sésame, garnie de légumes et de poisson. Puis William montra sa sculpture. Alors que les parents complimentaient les enfants, Henry fixait la sculpture réalisée par William sans mot dire. Quelques secondes plus tard, Helena posa sa main sur le bras de son mari, lequel se ressaisit et complimenta William avec un sourire forcé. Helena pria aux Martell d’excuser son mari, lequel était fourbu à cause de la semaine de travail précédente.

En approchant de leur destination, les deux familles assistèrent à une altercation entre deux gardes et un civil. Henry reconnut la silhouette d’un collègue, Vincent Carett. Celui-ci sortit un couteau de sa manche gauche, ce qui lui valut d’être plaqué au sol puis menotté. Au même moment, un personnage sortit de l’église. L’assemblée reconnut l’évêque Oro. Celui-ci, voyant les gardes terminer de menotter Vincent, demanda ce qu’il se passait. L’un des gardes expliqua que l’appréhendé avait refusé de se soumettre à la fouille imposée par le seigneur d’Armagh. Alors que les gardes refoulaient le mineur, celui-ci avait sorti un couteau, avant d’être neutralisé et mis aux arrêts.

Oro se tourna vers les Martell et les Hemett et, voyant leur air choqué, leur adressa un sourire navré. Puis il toisa l’appréhendé, lequel fut incapable de bouger pendant quelques secondes à la vue du directeur des opérations minières. L’évêque ordonna aux gardes d’emmener le prisonnier en cellule, puis adressa un sourire rassurant aux Martell et aux Hemett, les invitant à se faire fouiller. Les deux familles se ressaisirent et s’exécutèrent, puis entrèrent dans l’église. Alors qu’une partie de l’assemblée s’étonnait de ne pas voir Vincent, Oro alla murmurer quelque chose à l’oreille de Nord. Celui-ci hocha la tête puis annonça d’un air navré qu’il venait d’apprendre l’emprisonnement du mineur, déclarant ensuite qu’il allait ouvrir une enquête. Quand l’assemblée fut remise de sa stupéfaction, le seigneur d’Armagh ordonna à Oro de procéder au commencement de la messe. Grâce fut rendue à Nord, lequel reçut ensuite la bénédiction de l’évêque au nom de Sainte-Élimine.

Après la messe, tous se rendirent à la demeure seigneuriale, où aurait lieu le reste de la cérémonie. Il y eut une pièce de théâtre retraçant toute la vie de Nord de façon élogieuse. Les familles furent ensuite appelées par ordre d’arrivée pour remettre leurs présents à leur suzerain. En attendant le tour de sa famille, Henry ne cessait de s’agiter, se prenant la tête entre les mains, soupirant et serrant les poings. Helena demanda ce qu’il se passait et son mari se contenta de répondre qu’il était malade d’inquiétude et de rage pour Vincent. Lorsque les Martell furent appelés, William et sa sculpture entrèrent dans le champ de vision d’Henry, lequel eut un mouvement de recul, avant de jeter un regard de dégoût à l’œuvre du garçon.

William reçut les compliments de son suzerain, lequel s’enquit des projets du garçon pour sa vie adulte. En entendant parler de sculpture, Nord conseilla au garçon de continuer dans cette voie et, s’il n’y arrivait pas, de songer à devenir mineur, un métier très demandé et qui nécessite aussi de travailler la pierre. Le seigneur d’Armagh ajouta que le garçon avait encore suffisamment de temps pour réfléchir à son avenir. William se sentit encouragé et ravi. Puis ce fut au tour des Hemett. Lorsque ceux-ci eurent terminé, Nord demanda un entretien en privé avec Henry – dont la nervosité n’avait pas échappé à son suzerain – et annonça à sa famille qu’ils seraient de retour avant le début du banquet de fin de cérémonie. Effectivement, trente minutes plus tard, les deux personnages furent de retour et le banquet se déroula sans incident.

Sur le chemin du retour, Henry était toujours agité, les autres adultes étaient abattus et les enfants étaient inhabituellement silencieux. Zacharias demanda au mineur de quoi avait relevé l’entretien. L’intéressé répondit simplement que son suzerain avait ordonné l’obtention de minerais rares et que la semaine précédente, les mineurs étaient parvenus à extraire quelques morceaux de deux des minerais demandés, après six mois de travail dans des conditions qui ne cessaient de se dégrader. Nord avait paru vaguement content de cette nouvelle. Ce dernier avait aussi tenté de rassurer Henry à propos de Vincent ; en effet, le seigneur d’Armagh avait perçu les tourments du mineur à ce sujet. Sur ces notes un peu plus positives, les deux familles se séparèrent et tous passèrent une nuit agitée.

Le lendemain matin, une Helena affolée tambourina à la porte des Martell. Devant Zacharias qui avait ouvert, elle parvint tout juste à expliquer que des gardes avaient emmené son mari pour l’interroger, car il était soupçonné de complot contre Nord et de complicité avec Vincent. Helena allait tenter de s’entretenir avec son suzerain, aussi elle demanda si les Martell pouvaient s’occuper des petits Hemett pendant ce temps. Le pêcheur accepta, expliqua la situation à sa famille et partit au travail. Pendant toute la matinée, Elina tenta de distraire les pensées d’Herbert et sa sœur en les initiant à la sculpture. Cette méthode fonctionna grâce à l’aide de William, qui était ravi de partager ce qu’il avait lui-même appris de sa mère. Mais quand le garçon reparla avec fierté de son œuvre réalisée pour la veille, Herbert se tendit et sa sœur détourna le regard. Le petit Martell, qui ne remarqua rien, termina de s’auto-féliciter et parla de la pierre que son ami avait offerte à Nord.

À ce moment, Herbert frappa William d’un coup de poing au visage et Henrika poussa un cri de colère. Elina intervint en séparant les garçons avant que ça dégénère. Elle réprimanda les petits Hemett puis, voyant leurs bouilles afficher un air chagriné, leur demanda pourquoi ils avaient réagi de la sorte. Henrika se mura dans le silence et son frère expliqua que leur père, ainsi que tous les mineurs, ne supportaient plus leur travail et leur suzerain. Par ailleurs, Henry n’avait pas du tout apprécié de voir un minerai difficile à extraire taillé à l’effigie de Nord et maintenant, il était aussi très inquiet pour Vincent. De même, la pierre offerte par Herbert avait été très dure à extraire et son père n’avait pas aimé l’idée de devoir en faire présent à son suzerain. À ces mots, William demanda pardon car il ne savait pas tout cela et ne pensait pas à mal. Il aimait bien les Hemett et voulait que ces derniers restent amis avec sa famille. Herbert et sa sœur ne dirent rien de plus mais cessèrent de s’en prendre au garçon. Elina appliqua une solution à base de plantes sur la joue de son fils, pour traiter le petit hématome dû au coup de poing.

Le midi, Helena revint frapper à la porte des Martell. Elina fit entrer son amie, qui était secouée par des sanglots. Alors que la boulangère demandait à ses enfants de se préparer à rentrer, Elina insista pour que les Hemett restent déjeuner. Pendant le repas, Helena confia que son mari et Vincent comparaîtraient en justice devant Nord dans deux jours, au cours d’une audience publique. Elina, indignée, tenta de rassurer son amie quant à l’issue du procès. Aussi, d’un accord tacite, les Martell ne parlèrent pas de l’incident avec les enfants d’Helena. Après le repas, les Hemett remercièrent leurs hôtes et rentrèrent chez eux. En fin d’après-midi, Zacharias rentra et sa femme le mit au courant des dernières nouvelles à propos des Hemett. Le pêcheur alla parler à son fils, lui demandant comment il se sentait. Celui-ci répondit qu’il était triste pour ses amis et qu’il pensait que Vincent avait mal agi, même s’il était vraiment en colère.

Le pêcheur dit à William qu’il devait continuer à être gentil avec les Hemett et ne plus leur parler de la sculpture, ni de l’histoire concernant Henry, sans y être invité. Ensuite, Zacharias conseilla à son fils de réfléchir à ce qu’il pensait de Vincent non pas à cause de ce qu’en disent les gens, mais en fonction des paroles et des agissements de l’intéressé. Le garçon prit un temps de réflexion et dit que si les mineurs travaillaient dans des conditions épouvantables, il semblait normal d’être révolté et de vouloir s’exprimer. Même si Vincent n’aurait pas dû s’en prendre à des gardes, il n’avait peut-être pas trouvé de meilleur moyen. Zacharias félicita son fils pour sa réponse et lui dit qu’il fallait toujours prendre du recul, pour bien mesurer sa réflexion et ainsi agir de la façon qui lui paraisse la plus juste. Juste après ce conseil, Elina rejoint les hommes de la maison et leur indiqua que le dîner était prêt. Pendant le repas, il fut décidé que le lendemain, Zacharias emmènerait les petits Hemett à la pêche et que le reste de la famille irait tenir compagnie à leur mère.

Ainsi, les Martell allèrent frapper à la porte des Hemett le lendemain matin. Une Helena à la mine affreuse leur ouvrit et avoua ne pas avoir fermé l’œil de la nuit. Zacharias et sa femme hésitèrent à suivre le programme prévu, mais William entra et se dirigea vers la chambre des enfants. Alors que le garçon se faisait rappeler à l’ordre, il répéta d’un ton accusateur à son père ce qu’il avait dit la veille à propos des Hemett. Le pêcheur gloussa, plaida coupable et entra à son tour pour préparer à manger, suivi par sa femme qui fit s’asseoir la boulangère.

Pendant le petit-déjeuner, les Martell expliquèrent leur plan, lequel fut accepté. Le pêcheur partit donc avec Herbert et sa sœur. Elina ordonna à son amie d’aller se reposer, lui assurant qu’elle garderait la maison avec son fils. Au retour du pêcheur et des petits Hemett en début de soirée, une Helena ragaillardie invita les Martell à dîner, ce qui permit de conclure la journée dans une ambiance plus légère. Les Martell se couchèrent sitôt rentrés : ils devaient être en forme pour témoigner au procès le lendemain.

Le jour du procès, les vassaux de Nord se rendirent à la demeure seigneuriale. Les gardes et les civils étaient tendus et il y eut quelques débordements. Certains vassaux furent refoulés et d’autres, en voyant ça, s’en prirent aux gardes et furent arrêtés. Tandis que les voix continuaient de s’élever, Nord apparut à un balcon et menaça d’expédier le procès sans délai. La foule se calma et le seigneur d’Armagh afficha un sourire mauvais avant de rentrer. Puis vint le moment où le procès commença.

Nord rappela les faits concernant Vincent, puis relata l’entretien en privé avec Henry avant le banquet, ne manquant pas d’insister sur la nervosité de son interlocuteur. Puis les accusés furent interrogés. Vincent confirma les faits et avoua avoir cédé à un accès de rage, qui l’avait poussé à vouloir exiger de son suzerain qu’il arrête d’exploiter les mineurs d’Armagh, en usant de la menace et de la force s’il le fallait. Henry expliqua en détails avoir eu vent du complot de son collègue et tenté de l’en empêcher, avant d’en être dissuadé par des menaces de l’intéressé envers les Hemett. Ces évènements, ainsi que l’arrestation de Vincent, avaient provoqué l’agitation d’Henry pendant la cérémonie.

Ensuite, les témoins furent appelés. Les Martell confirmèrent ce qu’ils avaient vu concernant Vincent. Puis, malgré leur apparente réticence, ils parlèrent de ce qu’Henry avait dit à propos des conditions de travail dans les mines, ainsi que de la réaction des petits Hemett lorsque les présents de William et d’Herbert avaient été mentionnés à nouveau. En revanche, les interrogés turent les révélations d’Henry quant à son entretien avec son suzerain, ainsi que ce qu’Herbert avait dit sur la révolte des mineurs en général. Ce fut ensuite au tour des Hemett. Ceux-ci jetèrent un regard blessé aux Martell, lesquels se sentirent à la fois désolés et coupables. Les Hemett firent le même témoignage que les Martell, puis une pause de trente minutes fut annoncée.

Les Martell et les Hemett étaient morts d’inquiétude pour Henry et peinés pour son collègue. Par ailleurs, les Hemett ressentaient à la fois une sorte de trahison et une forme de compréhension quant au témoignage des Martell. Ceux-ci, sentant la tension, ne surent d’abord pas comment réagir. Puis William prit son courage à deux mains et présenta ses excuses pour avoir révélé l’histoire de l’incident chez lui. Le garçon avait eu peur que Nord découvre la vérité tôt ou tard et se venge. Elina renchérit en disant qu’elle avait encouragé son fils à révéler cette histoire. Son mari termina en disant qu’il n’avait pas voulu causer du tort au mineur, mais qu’il était de son devoir de dire la vérité à son suzerain malgré tout. Le pêcheur ajouta qu’il aurait été injuste de tout dire à propos de Vincent, tout en cachant des choses sur Henry. (En prononçant ces mots, Zacharias passa outre le sentiment d’hypocrisie dû à ce que lui et son fils avaient tu.) Les Hemett ne répondirent rien mais semblèrent se détendre un peu et leurs amis ressentirent une forme de soulagement après avoir vidé leur sac.

À la reprise, Nord énonça les charges et prononça la sentence. Vincent serait exécuté par décapitation le lendemain et con collègue serait emprisonné pour une durée de trente ans. L’effectif des mineurs allant être réduit en conséquence, Nord exigea que deux personnes remplacent les comparus. Devant le manque de volontaires, le seigneur d’Armagh perdit patience et désigna Helena, ainsi qu’un homme d’une autre famille en disant que cet ordre serait applicable dès le lendemain. Vincent supplia son suzerain d’être épargné, en rappelant que c’était grâce à ses aveux qu’Henry avait pu être arrêté. Celui-ci, estomaqué par cette nouvelle, échangea un bref regard malheureux avec sa famille et ses amis avant de se laisser emmener. L’audience prit fin dans le désordre, tandis que les gardes refoulaient l’assemblée qui était en colère. Sur le chemin du retour, les Martell promirent de toujours être là pour leurs amis avant de prendre congé.

**





La veille de ses débuts à la mine, Helena passa une soirée agitée en se demandant quoi faire pour ses enfants. Leur seule famille restante était les parents d’Henry, qui vivaient au Mont Eburacum et avaient une santé trop fragile pour voyager ou héberger qui que ce soit pendant longtemps. Par ailleurs, Herbert et sa sœur n’avaient jamais vécu avec d’autres personnes que leurs parents. Les Hemett vivaient donc très mal la situation, mais ils ne pouvaient pas désobéir à Nord. La boulangère choisit de confier ses enfants aux Martell pendant ses heures de travail, malgré la tension momentanée au procès. En effet, les Martell étaient les plus proches amis des Hemett et ils avaient fait le premier pas vers la réconciliation des deux familles. Helena fit part de sa décision à ses enfants, lesquels firent une scène avant de se résigner, devant la profonde détresse de leur mère.

Le matin de son premier jour à la mine, Helena alla donc chez les Martell. Herbert et sa sœur y entrèrent de mauvaise grâce, esquivant leur mère qui voulait les embrasser. Voyant l’air meurtri de son amie, Zacharias appela les petits Hemett mais ceux-ci se tinrent éloignés. Helena partit tristement et son ami retenta de parler aux enfants. Herbert s’énerva et dit au pêcheur de ne pas lui donner d’ordre, puisqu’il n’était pas son père. Il fut demandé à l’enfant de se calmer mais celui-ci saisit un vase et le jeta délibérément par terre. William et sa mère, alertés par le bruit, débarquèrent alors que Zacharias s’avançait vers Herbert, la main levée. En apercevant sa famille, le pêcheur s’arrêta et pâlit. William vit les bris de vase sur le sol et des larmes lui montèrent aux yeux.

Alors que Zacharias réconfortait son fils, Elina vit l’air coupable d’Herbert et l’interrogea. Après avoir entendu les faits, Elina expliqua que ce vase était un héritage de ses feus parents. Rouge de honte, Herbert demanda pardon. La sculptrice expliqua à l’enfant qu’elle comprenait que la situation était difficile pour les Hemett, mais que les Martell étaient là pour les soutenir. Toutefois, les Hemett devaient bien se comporter pour que leurs amis se comportent bien aussi. Herbert hocha la tête et alla présenter ses excuses au pêcheur et à son fils, qui les acceptèrent. Il fut convenu de ne pas parler à Helena de cet incident pour ne pas la bouleverser davantage. Celle-ci fut invitée à dîner chez les Martell lors de son retour. Épuisée, elle déclina ; ses enfants ne protestèrent pas et les Hemett rentrèrent chez eux.

Les Martell firent le bilan de cette première journée ; ils étaient encore un peu secoués par l’incident, mais William était aussi peiné pour les petits Hemett et ses parents étaient malades d’inquiétude pour Helena. Aussi, William avoua avoir eu peur en voyant que son père allait frapper Herbert. Le pêcheur eut honte et expliqua que parfois, même les adultes peuvent se laisser submerger par leurs émotions, en convenant que ça n’excusait pas tout à fait son attitude menaçante. William tenta de se mettre à la place de son père puis le rassura en rappelant son propre bouleversement à la vue des bris du vase. Elina ajouta qu’elle n’avait jamais vu son mari frapper qui que ce soit et que cette fois, il n’avait pas fait exception. William réfléchit puis approuva. Le pêcheur se détendit, puis les Martell se couchèrent, à la fois fatigués et soulagés que la journée fût terminée.

Le lendemain, le pêcheur et sa femme décidèrent d’instaurer quelques règles de base, afin de permettre à tous de prendre de bonnes habitudes, tout en limitant les risques que les petits Hemett soient victimes d’abus d’autorité. Au bout d’une semaine, le résultat commença à être concluant et encore un mois plus tard, les deux familles commencèrent à vraiment cohabiter de façon saine.

**





Cinq années passèrent. William continuait à apprendre la sculpture auprès de sa mère. Herbert assistait régulièrement Zacharias dans son travail, dans le but de devenir pêcheur. Henrika apprenait la boulangerie auprès de sa mère. Celle-ci travaillait toujours dans des conditions épouvantables à la mine et avait l’impression de ne pas voir ses enfants grandir. Ceux-ci, respectivement adolescent et en fin de préadolescence, avaient des rapports instables avec Helena, d’autant plus qu’ils étaient habitués à passer la majeure partie de leur temps sans leurs parents biologiques depuis longtemps. Les Martell ne savaient pas comment réagir face à ces crises relationnelles, déchirés entre l’envie d’aider leurs amis et la crainte d’envenimer la situation de façon irréparable.

Six mois plus tard, Armagh traversa une crise aussi violente que rapide. Des mineurs se révoltèrent et tentèrent de prendre d’assaut la demeure seigneuriale, armés de pioches, de pics et de cailloux. Nord donna l’ordre de capturer et interroger le(s) meneur(s) ; le reste devait périr. Quelques mineurs tentèrent de briser des fenêtres pour investir la demeure, mais ils furent rapidement massacrés. Quand l’assaut prit fin, dix-sept mineurs avaient été tués, deux autres capturés et trois gardes avaient été légèrement blessés. Les captifs ne dévoilèrent rien et leur suzerain les fit pendre devant sa demeure pour l’exemple. Pour remplacer les mineurs tués pendant la révolte, le seigneur d’Armagh désigna au hasard de jeunes vassaux à l’air robuste. Ceux-ci furent envoyés dans les mines le lendemain ; Herbert fit partie du lot. Par crainte de représailles pour sa famille, il ne résista pas et arrêta sa mère quand celle-ci s’apprêta à supplier son suzerain de choisir quelqu’un d’autre.

Les cinq mois suivants furent très pénibles. Henrika adressait à peine la parole aux Martell et avait souvent un air soit malheureux, soit absent. Son visage s’illuminait seulement quand son frère et sa mère revenaient de la mine. Alors que le treizième anniversaire d’Henrika approchait, William voulut lui faire une surprise et, avec l’aide de sa mère, il sculpta des bustes à l’effigie des Hemett. Lorsque l’adolescent montra son œuvre à son amie, celle-ci regarda les bustes sans les prendre. Puis, lorsque William dit que c’était pour que l’adolescente ait toujours sa famille auprès d’elle, l’intéressée se mit en colère et rétorqua que des sculptures ne remplaceraient jamais sa vraie famille. Puis elle poussa William et sortit en trombe de la maison, rapidement suivie par les deux Martell. Lorsque ceux-ci retrouvèrent l’adolescente, William insista auprès de sa mère pour parler seul à son amie. La sculptrice accepta, toutefois elle s’avança pour surveiller les deux adolescents.

Henrika se retourna en entendant William arriver et lui intima de la laisser tranquille, avant de lui tourner le dos. L’adolescent s’assit à côté de son amie malgré tout, lui demandant au bout d’un moment la raison de sa colère. Celle-ci dit clairement qu’elle avait été blessée, rétorquant que William, qui avait sa famille au complet, ne pouvait pas comprendre ses sentiments. L’adolescent essaya de se mettre à la place de son amie et commença à imaginer son mal-être, à force de se voir arrachée à sa famille. Il remarqua aussi que son amie avait pleuré et lui demanda pardon. L’intéressée, encore fâchée, ne répondit rien.

À ce moment, Elina rejoignit les adolescents, munie des bustes. À leur vue, Henrika poussa un cri d’indignation. La sculptrice présenta ses excuses à l’adolescente car, elle avait participé au projet de son fils, cédant devant l’envie manifeste de ce dernier d’égayer son amie. Puis Elina demanda quoi faire des sculptures. Manifestement, l’adolescente n’en voulait toujours pas, même si elle semblait comprendre pourquoi les deux sculpteurs les avaient fabriquées. Alors William proposa de se débarrasser des bustes. Sa mère lui demanda s’il était sûr de lui ; l’intéressé répondit par l’affirmative, déclarant qu’il avait eu tort et présentant ses excuses à son tour. Les sculptures furent jetées dans la rivière. L’adolescente, l’air soulagée, demanda pardon à ses hôtes pour son comportement. Tous se pardonnèrent. Ce soir-là, les deux familles firent un dîner d’anniversaire chez les Hemett, ce qui mit du baume au cœur de chacun.
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Lun 29 Mar - 17:30


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Six nouvelles années passèrent. William et Henrika devenaient autonomes dans leurs domaines d’artisanat respectifs. Herbert, encore jeune, devenait de plus en plus robuste et pouvait encore supporter les conditions de travail épouvantables dans les mines, alors que sa mère peinait de plus en plus en prenant de l’âge. Henry survivait tant bien que mal à son incarcération, malgré sa maltraitance, son angoisse et sa solitude. À la fin de ce sexennat, Henrika ne vivait plus chez les Martell ; elle consacrait son temps à son activité de boulangère et à l’entretien de la maison de sa propre famille. Malgré cela, les deux familles entretenaient toujours une relation forte. Elles allaient toutefois traverser une nouvelle période sombre, dont l’ombre planait sur Élibe depuis la mort du prince Mildain huit mois plus tôt, suite à un accident à cheval…

En effet, le roi Zephiel provoqua soudainement une guerre contre les royaumes de Sacae et d’Ilia, puis attaqua le royaume de Lycia environ deux semaines après. Deux mois et demi plus tard, alors que le royaume d’Étruria venait de placer Lycia sous sa protection et de faire cesser les assauts de Zephiel, l’Archipel de l’Ouest subit la pire vague de piraterie de son histoire. En effet, nombreux furent les commerçants d’Élibe à souffrir non seulement du banditisme historique dans l’Archipel de l’Ouest, mais aussi de l’interruption du commerce pendant le début de la guerre. Ainsi moult gens ruinés ou dans une situation critique s’adonnèrent à la piraterie et déferlèrent sur les îles de Dia et de Caldonia et, plus massivement encore, sur l’île de Fibernia. Les bandits déjà présents en profitèrent pour s’en donner à cœur joie, ajoutant au chaos qui s’abattait sur l’Archipel. Aussi Étruria demanda de l’aide à l’armée de Lycia, dont Roy venait d’être nommé commandant suprême.

Pendant ce temps, les pirates et les bandits sévissaient sans relâche dans tout l’Archipel de l’Ouest, pratiquant pillages, vols, viols, enlèvements, séquestrations, tortures, demandes de rançon… Pire encore, les seigneurs payaient les malfaiteurs pour se débarrasser des gêneurs, tels que les membres (soupçonnés) de la résistance anti-étrurienne – menée par Echidna – ou les gens soupçonnés de demander de l’aide à d’autres nations d’Élibe. Personne n’échappa à ce chaos. Un jour où Zacharias était de sortie pour pêcher, sa femme et son fils déjeunaient avant de se remettre à un projet de sculpture. Soudainement, de violents coups furent portés à la porte, laquelle finit par être enfoncée quelques secondes plus tard. Trois pirates investirent la maison.

Un des intrus entra dans la cuisine. William se plaça instinctivement devant sa mère, laquelle fut trop paniquée pour réagir quand le pirate commença à fouiller les placards en quête de nourriture, sa hache brandie en direction des Martell. Pendant ce temps, les deux autres intrus étaient affairés à chercher des objets de valeur, mettant la maison sens dessus dessous. N’y tenant plus, William voulut assaillir le pirate dans la cuisine mais il fut stoppé par sa mère. L’intrus remarqua cela et fit mine de frapper le jeune homme. Celui-ci, mû par un réflexe qu’il n’aurait jamais soupçonné (peut-être était-ce son instinct de survie qui prenait le dessus), donna un violent coup de pied à l’entrejambe de l’assaillant. Profitant de la faiblesse momentanée du pirate, William ramassa la hache et s’en servit pour tenir son adversaire en respect, au moment où les deux autres accouraient dans la cuisine, alertés par le bruit.

Alors que l’intrus à terre tentait de se relever, William abattit la tête de la hache sur son crâne aussi violemment qu’il le put. Le pirate fut à nouveau sonné, mais la garde du jeune homme était désormais ouverte. Un des deux autres intrus en profita pour lancer sa hache en direction de William. Celui-ci fut violemment frappé au sternum par le manche et lâcha son arme sous l’impact, le souffle coupé. La lame de la hache, dirigée vers le sol, trancha deux doigts du pirate à terre lorsque l’arme termina de tomber. Profitant de la brève confusion, Elina attrapa un couteau sur la table et le pointa vers les deux intrus encore entiers, lisant alors de la peur dans les yeux de leurs visages juvéniles. Momentanément prise de pitié, la sculptrice dit aux agresseurs de déguerpir, tandis que son fils reprenait on souffle et s’avançait d’un air menaçant contre l’autre pirate désarmé, hache à la main. Les intrus encore entiers demandèrent à emmener leur compagnon blessé ; les Martell opinèrent mais tinrent les agresseurs en respect jusqu’à ce qu’ils soient sortis.

L’adrénaline tombée, les victimes de l’agression s’assirent lourdement, haletant pendant quelques minutes. Puis chacun se palpa soi-même précipitamment et les deux personnages s’étreignirent, après avoir constaté avec soulagement qu’ils n’étaient pas blessés. Elina eut une crise de larmes et le temps qu’elle se calme, son fils remit debout les restes de la porte et les bloqua tant bien que mal à l’aide d’un meuble. Puis les deux Martell rangèrent la maison et disposèrent des quelques objets qui avaient été brisés. Au moment où ils terminèrent, Zacharias revint de la pêche. Lorsque William dégagea la porte pour permettre au pêcheur d’entrer, celui-ci vit l’air soulagé de son fils et demanda ce qu’il s’était passé. En entendant l’histoire de l’agression, Zacharias fut d’abord secoué, puis soulagé de constater que sa famille n’avait pas été blessée et que les agresseurs n’avaient finalement rien emporté. Les Martell fermèrent les volets et mirent un deuxième meuble devant la porte par précaution, en attendant de pouvoir en changer.

Cette nuit-là, Elina se remémora avec effroi que l’espace d’un instant, elle aurait été prête à poignarder les agresseurs. Son fils, lui, se remémora avec effarement la violence dont il avait fait preuve envers un des pirates. Puis en se remémorant que ce même pirate avait perdu deux doigts, le jeune homme fut pris d’un haut-le-cœur et se sentit coupable pour cette blessure, même s’il ne l’avait pas causée volontairement. Incapables de dormir, les deux sculpteurs se confièrent l’un à l’autre. Ils tentèrent de se rassurer en disant qu’ils avaient agi ainsi pour se protéger – ce qui était sûrement l’ordre naturel des choses – et que personne n’avait été tué – ce qui était finalement le plus important. Pas très convaincus sur le moment, William et sa mère furent quand même un peu soulagés après cette conversation et retournèrent se coucher. Cependant, les Martell fermèrent à peine l’œil cette nuit-là, par peur d’une nouvelle agression.

Le lendemain, Zacharias devait encore partir à la pêche. Les deux autres Martell devaient encore travailler sur des sculptures mais estimaient plus urgent de s’occuper de la porte. Il fut décidé que William irait chez le menuisier d’Armagh pour commander une nouvelle porte, tandis que sa mère garderait la maison en fermant les volets. Il fut convenu que la hache prise à un des agresseurs de la veille serait gardée par Elina. Le trajet aller vers la demeure du menuisier se déroula sans incident. L’artisan annonça qu’à cause de la situation actuelle, il avait besoin de deux à trois fois plus de temps que d’habitude pour fabriquer la porte demandée. Devant le ton du menuisier, qui ne laissait aucune place à la négociation, William confirma la commande et repartit.

Sur le chemin du retour, le jeune homme croisa Henrika. Celle-ci se dirigeait vers la demeure des Martell pour leur apporter du pain fraîchement préparé par ses soins. William raconta à son amie l’histoire de l’agression. Pour tenter de remonter le moral au jeune homme, la boulangère sortit une magnifique boule de pain aux céréales de son panier et la montra à son ami. Celui-ci, en contemplant l’ouvrage, quitta la route des yeux et heurta un personnage. Alors qu’il allait présenter ses excuses, le jeune homme reconnut avec effarement le pirate qu’il avait blessé chez lui, la veille. Celui-ci poussa un cri de rage à la vue de William et frappa ce dernier à l’entrejambe, en ricanant et en disant que c’était à chacun son tour. Puis il frappa le jeune homme au crâne et se dirigea vers Henrika, laquelle était paralysée par la peur. Ensuite, il arracha le panier des mains de la jeune femme, se léchant les babines après en avoir vu le contenu.

L’agresseur posa le panier, sortit un couteau qu’il pointa vers Henrika et promena son regard sur celle-ci de la tête aux pieds, avant de se lécher à nouveau les babines. William se releva tant bien que mal et donna un faible coup de poing derrière la tête de son assaillant. Celui-ci, dans un nouvel accès de rage, se retourna et porta un violent crochet à la mâchoire gauche de William, avant le plaquer au sol et de l’immobiliser. Le jeune homme ordonna faiblement à l’agresseur de ne pas toucher à Henrika. Devant les agissements de William, le pirate s’imagina que les deux jeunes adultes étaient en couple et, avec un sourire sadique, déclara qu’il allait couper au jeune homme tout appétit sexuel envers sa petite amie. Il frappa encore William à l’entrejambe, à plusieurs reprises. Tandis que le jeune homme s’évanouissait à cause de la douleur, l’agresseur se tourna vers Henrika, qu’il gifla avec une violence telle que les joues de sa victime prirent instantanément une couleur rouge vif. Puis il déchira les vêtements de la jeune femme avec son couteau, la menaçant de la tuer si elle résistait.




Quelques minutes plus tard, alors qu’Henrika avait fini par vomir, son ami poussa un gémissement douloureux et commença à émerger très péniblement. En ouvrant les yeux, il vit le pirate à terre près de lui, puis son amie qui masquait tant bien que mal sa nudité avec ses bras et ses mains et avait du sang séché sur son cou. Devant ce spectacle, le jeune homme essaya de se lever mais la douleur ravivée l’en empêcha. Il enleva sa tunique et la lança en direction de son amie, laquelle couvrit son buste. William parvint à se lever et se dirigea péniblement vers l’agresseur, lequel était toujours inanimé. Le jeune homme demanda à son amie ce qu’il s’était passé et après avoir entendu les faits, il sentit une rage inhabituelle l’envahir. Il ramassa le couteau de l’agresseur, dont il poignarda le visage à plusieurs reprises, s’arrêtant en seulement en entendant le cri d’effroi d’Henrika.

Le jeune homme vit alors le sang sur le visage du feu pirate, puis sur ses propres mains. Il lâcha le couteau et se tourna vers son amie, dont le regard renvoyait un mélange de choc et d’effroi. Puis William plongea ses mains et son visage dans la rivière pour enlever le sang qui avait giclé sur lui. Le jeune homme, qui avait repris ses esprits, s’approcha lentement vers son amie, les mains levées en signe d’apaisement. Il lui dit qu’il réalisait avoir commis un acte irréparable en cédant à sa rage et avoir effrayé la jeune femme, en reconnaissant que l’absence de préméditation n’excusait rien. Aussi, il comprendrait si Henrika ne voulait plus s’approcher de lui désormais, car il avait maintenant peur de lui-même. La jeune femme ne répondit rien et se dirigea vers le cadavre, sa peur maintenant disparue. Elle avoua alors à William se sentir soulagée maintenant que l’agresseur était mort. Elle se sentait aussi lâche et faible de ne pas avoir empêché le pirate d’agresser les deux jeunes adultes. Enfin, même si elle avait été bouleversée par le meurtre commis par son ami, la jeune femme ne pouvait pas lui en vouloir, car il avait manifestement agi pour venger l’atteinte portée à son intégrité.

William sentit à son tour un certain soulagement suite au discours de son amie. Les personnages décidèrent de taire les détails de l’agression et jetèrent le couteau et le cadavre dans la rivière. Henrika ne voulait plus toucher à son panier et à son contenu, mais William déclara que ce serait du gâchis d’abandonner de la nourriture et il tenait quand même à goûter au pain fabriqué par son amie. Il insista pour raccompagner la jeune femme chez elle avant de rentrer, en disant qu’il était hors de question de la laisser seule jusqu’à son retour chez elle après ce qu’il s’était passé. Le trajet vers la demeure des Hemett se déroula sans incident, si ce n’est des douleurs occasionnelles aux parties intimes des deux jeunes adultes. Seuls les voisins des Hemett, qui étaient de sortie, demandèrent ce qui était arrivé en voyant l’état des deux personnages après les avoir croisés. Les intéressés répondirent simplement qu’ils avaient subi une agression et leurs interlocuteurs ne demandèrent pas plus de détails, voyant que William et Henrika n’avaient pas l’intention d’en dire davantage.

Une fois devant la porte des Hemett, Henrika demanda à son ami s’il voulait rester. Le jeune homme déclina, ne voulant pas s’attarder pour ne pas inquiéter sa mère. Son amie comprit et entra après avoir dit au jeune homme de faire attention à lui ; celui-ci attendit d’entendre le clic indiquant le verrouillage de la serrure avant de repartir. Quand le jeune homme rentra, sa mère fut alarmée par son état. William expliqua que lui et Henrika avaient été agressés et qu’il avait raccompagné la jeune femme chez elle avant de rentrer. Le jeune homme tut le meurtre – ainsi que les détails relatifs à ce que son amie avait subi – et mentit en disant qu’il était parvenu à maîtriser l’agresseur, lequel avait ensuite fui. Puis le jeune homme changea de sujet et parla de l’affaire de la porte. Elina soupira en entendant le délai annoncé et remercia son fils pour la commission. Ce dernier parla du pain préparé par son amie ; il fut décidé de le manger avec Zacharias pendant le dîner.

Après cette conversation, le jeune homme alla se laver. Il constata l’état de son entrejambe : le tout était violacé et le testicule droit pendait davantage que d’habitude. Pris d’un haut-le-cœur, William dut s’asseoir. Une fois la nausée passée, le jeune homme termina sa toilette et se promit d’aller voir le mire d’Armagh le lendemain. Puis le soir arriva et Zacharias rentra de sa journée de pêche. Pendant le dîner, malgré un appétit réduit, les Martell dégustèrent le pain offert par Henrika. Le lendemain, William alla se faire ausculter par le mire. Faute de moyens pour faire des examens approfondis, celui-ci ne put détecter la fracture testiculaire interne dont le jeune homme souffrait. Le mire avait cependant de quoi fabriquer un suspensoir pour maintenir les testicules de son patient à hauteur égale. Une semaine était nécessaire à sa fabrication ; le jeune homme se vit prescrire un baume végétal à appliquer sur ses parties intimes entretemps.

Après sa visite médicale, William décida de rendre visite à son amie. Celle-ci accueillit le jeune homme chaleureusement et s’enquit de son état. L’intéressé expliqua les soins prescrits pour son entrejambe – en taisant les détails peu ragoûtants – puis s’enquit de l’état de son amie à son tour. Celle-ci dit bien se porter physiquement mais être encore secouée par les évènements de la veille, tout comme l’était son ami. Celui-ci tenta de remonter un peu le moral de la jeune femme, en la remerciant pour le pain au nom des Martell et en lui assurant qu’il était succulent. Henrika sourit faiblement et revint sur l’histoire de l’agression. Elle avait dû raconter les évènements à son frère – lequel avait remarqué l’état mental de la jeune femme en rentrant de la mine – tout en taisant elle aussi le meurtre et les détails les plus sordides. Les deux jeunes Hemett avaient décidé de ne pas parler de l’agression à leur mère pour ne pas ajouter aux tracas de celle-ci, mais Henrika se sentait coupable de ne pas avoir réussi à préserver son frère. À cela s’ajoutaient les sentiments de faiblesse et de lâcheté éprouvés depuis la veille.

William tenta de rassurer son amie en disant qu’une violente agression ne pouvait sûrement pas être oubliée rapidement et qu’il était normal que l’entourage des victimes remarque des signes. Il paraissait aussi évident pour le jeune homme que les victimes cherchent à préserver leurs proches en dissimulant leur traumatisme, tout comme il semblait évident et humain de vouloir au contraire se confier et chercher du réconfort quand on se sent vulnérable. Le jeune homme estimait préférable de parler plutôt qu’enfouir le tout, sous peine d’être prisonnier du traumatisme et d’impacter son entourage inévitablement. William ne reprochait rien à son amie, car il n’avait pas réussi à protéger qui que ce soit, contrairement à Henrika, qui avait le mérite d’avoir réagi malgré ce qu’elle avait subi. Le jeune homme, lui, était devenu incontrôlable et il se sentait encore coupable de la peur supplémentaire infligée à son amie, ainsi que du meurtre commis sur quelqu’un qui n’était pas en mesure de se défendre. Henrika tenta à son tour de rassurer le jeune homme, en lui disant qu’elle n’avait rien tenté pour l’arrêter et qu’elle était donc complice. Aussi, comme dit la veille, la jeune femme avait senti que William avait perdu la raison à cause de qu’elle avait subi.

Ceci fit réaliser à William qu’il n’avait pas agi comme il l’avait dit à propos du fait de confier des traumatismes à des proches, puisqu’il avait tu le meurtre et caché certains détails. Le jeune homme ne sut pas quoi faire à ce sujet mais son amie le persuada de garder le secret, car elle ne voulait pas que l’affaire s’ébruite et puisse nuire au futur des deux jeunes adultes. La jeune femme ajouta qu’au moins, l’agresseur ne pouvait plus faire de victimes et que c’était une très bonne chose. Alors William argua que le pirate avait sans doute été lui-même la victime d’évènements qui l’avaient poussé à vivre ainsi. Le jeune homme ajouta qu’il aurait dû accorder sa clémence au pirate, tout comme sa mère l’avait fait lors de l’agression chez les Martell. La jeune femme argua que puisque l’agresseur n’avait pas décidé de changer après cette affaire, il ne l’aurait sans doute jamais fait. Preuve en était avec les évènements récents. Ceci parut convaincre William, lequel sembla moins tendu. Son amie se détendit à son tour.

Après une bonne minute de silence, Henrika aborda ce que leur agresseur avait dit à propos de l’« appétit sexuel » de William, demandant clairement à ce dernier ce qu’il éprouvait pour elle. Après quelques secondes de stupéfaction, l’intéressé répondit non sans un certain embarras qu’il trouvait que son amie était charmante et qu’il l’aimait beaucoup. Toutefois, le jeune homme considérait Henrika comme une sœur et n’avait pas de… désir physique particulier. L’intéressée lut la vérité dans les yeux du jeune homme et avoua être soulagée. En effet, elle ressentait la même chose et ne voulait pas que leur relation soit gâchée. Après cette mise au point et une nouvelle minute de silence, William récupéra la tunique qu’il avait prêtée la veille et se décida à rentrer chez lui, soulagé lui aussi. Une semaine plus tard, le jeune homme retourna chez le mire pour prendre le suspensoir, qu’il devait garder en permanence – sauf en se lavant – et il se fit prescrire des antidouleurs sous la forme de breuvage, à prendre régulièrement jusqu’à ce que les douleurs cessent définitivement.

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Un mois plus tard, l’armée dirigée par Roy, fortifiée par les membres d’une rébellion – elle-même menée par un certain Elffin – atteignit l’Archipel de l’Ouest. Tandis que Roy, Elffin et un corps de l’armée se dirigeaient vers un petit village dirigé par Zinc sur l’île de Fibernia, le reste de l’armée, séparé en deux autres corps, commençait à combattre sur les îles de Dia et de Caldonia. Au bout de deux semaines, le Mont Eburacum et Armagh furent libérés de l’emprise des pirates, d’Oro et de Nord (après la défaite de Zinc, quelques jours plus tôt). Deux semaines plus tard, Jutes fut libérée après que Roy eut vaincu un des Manaketes au service de Zephiel. Les îles de Dia et de Caldonia venaient aussi d’être libérées. Les prisonniers des anciens seigneurs corrompus de l’Archipel de l’Ouest se faisaient progressivement libérer et confier aux bons du corps médical. Malgré les efforts, tous les prisonniers ne purent être sauvés d’un sort funeste dû aux conditions d’incarcération inhumaines. En effet, il y avait aussi d’autres victimes civiles et des victimes militaires dont s’occuper.

Parmi tous ces prisonniers, Henry fut sauvé grâce à sa robustesse et à un traitement intensif qui démarra le lendemain de sa libération. Au bout d’un mois, il put sortir de l’hôpital, tandis que l’armée dirigée par Roy atteignait la partie continentale du royaume d’Étruria. Grâce aux bons soins du mire d’Armagh, de sa famille et de ses amis, l’état de l’ancien prisonnier continua à s’améliorer. Six mois plus tard, la guerre et le Purgatoire prirent fin après la défaite de Zephiel et des Dragons-Démons. Henry était redevenu entièrement autonome. Toutefois il ne pouvait plus faire d’exercice physique intense et il devait se reposer souvent, à cause de séquelles irréversibles.

À la fin du conflit qui avait ravagé Élibe, Herbert avait vingt-trois ans, sa sœur vingt ans, Helena quarante-sept ans et son mari quarante-neuf ans. Zacharias et sa femme étaient âgés de quarante-six ans et William était âgé de vingt-et-un ans. L’entrejambe du jeune homme avait retrouvé son apparence normale et son traitement avait cessé. La porte des Martell avait été remplacée.. Alors que tout Élibe pansait lentement ses blessures, l’Archipel de l’Ouest devint une nation indépendante et la vie put y reprendre progressivement son cours de façon plus prospère, maintenant qu’il n’y avait plus ni piraterie ni corruption. Le royaume d’Étruria luttait pour se débarrasser des derniers traîtres nobles, tout en envoyant de l’aide aux autres nations pour la reconstruction d’Élibe.

Toutefois, il y avait une pénurie de main-d’œuvre. Dans tout Élibe, des volontaires étaient recrutés pour travailler soit dans la récolte, la confection ou le transport de matériaux, soit dans les chantiers de (re)construction. Ainsi, une campagne massive eut lieu dans l’Archipel de l’Ouest pour la récolte de pierres et de bois, la menuiserie, la logistique, mais aussi pour la maçonnerie. Zacharias continuait à exercer son activité de pêcheur, aidé par sa femme qui n’avait plus de travail en tant que sculptrice. Herbert se porta volontaire pour travailler dans des carrières, abandonnant ainsi la pêche et préférant participer à la reconstruction d’Armagh à sa manière. Sa sœur continua son activité de boulangère et sa mère se remit à cette même activité, pour rester dans son foyer et veiller en même temps sur son mari. William, qui n’avait plus de travail en tant que sculpteur à l’instar de sa mère, décida de tenter sa chance dans la maçonnerie. Il fut engagé dans un chantier de rénovation de maison à Armagh, en tant que tailleur de pierre.

Les premiers jours, le jeune homme mesura la différence entre la sculpture et la taille de pierre en maçonnerie. Deux mois plus tard, le jeune homme pouvait accomplir des tâches requérant une maîtrise plutôt élevée, tout en travaillant avec une cadence proche de celle de ses collègues. Ces deux premiers mois furent éprouvants tant physiquement que mentalement, à cause du changement de rythme de vie et de l’apprentissage intensif de nouvelles notions et techniques. Par ailleurs, le maître (chef de chantier, superviseur de tous les ouvriers) dont William dépendait était exigeant et n’hésitait pas à pousser son équipe dans ses derniers retranchements pour en tirer le meilleur. Le jeune homme ne voulait pas échouer et risquer de devoir travailler dans un autre domaine que le façonnage de la pierre – qu’il aimait particulièrement, ce qui était une pression supplémentaire. Néanmoins, il avait tenu bon grâce au soutien moral de ses collègues et, surtout, de ses proches.

Quelques semaines plus tard, le maître commençait à voir du potentiel chez le jeune Martell. Celui-ci et deux de ses collègues se virent attribuer la pose de la charpente qui allait bientôt débuter, en plus de leurs tâches habituelles respectives. Les trois personnages apprirent ce qu’ils purent à propos de leur mission à venir, pendant les quelques jours précédant le début de celle-ci. L’après-midi du jour J, William et ses collègues passèrent les deux premières étapes de la pose de charpente avec succès. Toutefois, les choses se gâtèrent pour le jeune Martell à l’étape d’après. Il fallait enfoncer des tiges en bois dans les madriers à l’aide d’un marteau. Autant le jeune homme était habitué au façonnage de la pierre – qui nécessitait entre autres l’utilisation de maillets, autant il n’avait jamais encore frappé directement un autre matériau avec un marteau. S’y prenant mal, William brisa une des tiges. Surpris, il lâcha son marteau, dont la tête atterrit sur le gros orteil de son pied droit. William poussa un cri de douleur et ôta sa chaussure. La zone touchée était rouge, mais rien d’autre ne semblait anormal. Le maître indiqua sa déception au jeune homme par un simple regard et le renvoya à la taille de pierre pour le reste de la journée. Amer, l’intéressé s’exécuta en faisant fi de sa douleur.

Pendant la nuit, l’orteil de William avait gonflé. Malgré ceci, il se rendit au travail et attendit les instructions du maître, qui envoya à nouveau le jeune homme à la taille de pierre. Pendant le travail, la douleur s’intensifia ; alerté par un nouveau cri, le maître ordonna au jeune homme d’aller consulter le mire et de revenir donner des nouvelles aussitôt. William obéit et, en revenant, rapporta qu’il devait reposer son pied autant que possible. Le maître renvoya le jeune homme chez lui fissa.

À l’arrêt pendant une semaine, William réapprit la théorie sur la pose de charpente et observa des maçons en plein travail, tout en faisant attention à ménager son pied. À son retour, William constata avec dépit que la charpente avait été entièrement posée et que les murs avaient commencé à être élevés autour d’elle. Sur ordre de son maître, le jeune homme dut se contenter d’observer ses collègues, pour s’atteler à son tour à l’élévation des murs dès le lendemain. Cette fois, William accomplit entièrement sa mission avec succès. Il fit partie des ouvriers recevant les encouragements du maître et six mois plus tard, il fut officiellement inscrit à la Confrérie des Tailleurs de pierre de l’Archipel de l’Ouest. Le jeune homme aspirait à devenir plus polyvalent et à évoluer en tant que maçon. L’opportunité se présenta quand son maître obtint un contrat pour la rénovation et l’agrandissement de l’église à Armagh. Le chantier commencerait dans six mois. Pendant ce temps, William fut formé au poste de manœuvre en maçonnerie.

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Pendant le chantier de l’église, qui dura trois ans, William occupa donc principalement le poste de manœuvre et s’occupa aussi de la taille de pierre et de l’élévation murale en renfort. Après ce chantier, le jeune homme avait désormais le choix entre garder ces « seules » compétences, ou devenir un maçon accompli en maîtrisant aussi la pose de pierre et la fabrication d’enduits et de plâtre. William s’accorda quelques semaines de réflexion, sachant qu’aucun chantier n’était prévu prochainement. Par ailleurs, Henrika allait bientôt se marier à Francis Wallow, un mineur qui avait fait sa déclaration à la jeune femme deux ans et demi plus tôt. Les deux personnages étaient fiancés depuis quatre mois. William, heureux pour son amie, avait hâte d’assister à son union, d’autant plus qu’il serait témoin avec Herbert.

Le mariage d’Henrika et Francis se passa dans l’allégresse, d’autant plus qu’on n’avait pas assisté à un évènement heureux dans un contexte de paix depuis longtemps dans l’Archipel de l’Ouest. Pendant la fête qui succéda à la cérémonie, William capta le regard d’une jeune femme de l’assemblée. Celle-ci détourna hâtivement les yeux, l’air embarrassée. Lorsque la même chose se reproduisit quelques minutes plus tard, le jeune Martell hésita à aller aborder la jeune femme et au même moment, l’ouverture du bal fut annoncée. Quand vint l’instant d’une danse de couple, William se retrouva face à face avec l’inconnue. Celle-ci, malgré sa timidité manifeste, accepta de danser avec le jeune homme. À la fin, William remercia sa partenaire et se présenta à elle. L’intéressée fit de même. Elle s’appelait Flora Hemmingway et était la fille unique des voisins des Hemett. Le jeune Martell se remémora une fille qu’il avait croisée un certain nombre de fois quand sa famille rendait visite aux Hemett. Toutefois, le jeune homme était certain de ne pas avoir recroisé Flora depuis des années. Pour cause, celle-ci avait vécu au Mont Eburacum.

Alors qu’un silence s’installait, Henrika vint voir Flora. Celle-ci s’épanouit et étreignit sa voisine. La jeune mariée expliqua à William que les deux jeunes femmes étaient amies depuis leur enfance et qu’elles avaient gardé contact pendant l’absence de Flora. Le jeune homme remarqua que Flora l’observait à nouveau et cette fois-ci, la jeune femme ne détourna pas le regard quand elle croisa celui du jeune Martell, malgré son embarras manifeste. Remarquant le manège, Henrika fit un clin d’œil à son ami et lui dit d’un ton entendu de passer une bonne fin de soirée ; l’intéressé en resta interloqué, ce qui amusa la jeune mariée. William et Flora discutèrent à nouveau jusqu’à la fin des festivités, marquée par le moment où les mariés allaient rejoindre leur couche. Les deux jeunes adultes se séparèrent en se souriant timidement, après avoir promis de se revoir bientôt. Sur le chemin du retour, Zacharias et Elina interrogèrent leur fils en voyant qu’il était dans la lune. L’intéressé ne répondit rien mais son rougissement soudain le trahit davantage, ce qui lui valut une taquinerie de ses parents.

Trois semaines plus tard, l’échéance de William quant à son choix d’évolution de carrière arriva. Le jeune homme décida de ne rien changer. Il considérait qu’il avait déjà beaucoup appris ces quelques dernières années et qu’il avait encore bien assez de temps devant lui pour évoluer davantage. Il aspirait à une vie un peu plus calme pendant quelque temps et souhaitait consacrer autant de son temps libre que possible à Flora, qu’il avait commencé à fréquenter…
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William Martell
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William Martell
Lun 29 Mar - 17:33


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Quatre ans et demi passèrent. William et Flora venaient de se fiancer, après avoir lentement construit une relation étroitement surveillée pendant longtemps par Jack et Claire, les parents de la jeune Hemmingway. Ceux-ci étaient très protecteurs envers leur unique enfant, qu’ils avaient eu beaucoup de mal à avoir et qui, selon eux, avait vécu bien assez d’épreuves. Alors qu’elle avait à peine seize ans, Flora avait dû partir au Mont Eburacum s’occuper de son unique grand-mère restante. Celle-ci était décédée quatre ans plus tard, quelques jours après la vague de piraterie qui s’était abattue sur l’Archipel de l’Ouest. Il était trop risqué pour la jeune Hemmingway de rentrer en ces temps de trouble, aussi elle avait dû vivre seule sans pouvoir faire son deuil dignement. Après la libération de l’Archipel de l’Ouest, Jack et Claire avaient rejoint leur fille au Mont Eburacum.

Après des funérailles décentes, il restait à régler l’affaire de la succession. La question la plus délicate était la maison, qui revenait au choix à Flora ou à ses parents. Il avait finalement été décidé de vendre la maison après l’avoir remise à neuf. Pour financer la rénovation, la jeune Hemmingway resta travailler trois ans au Mont Eburacum et la famille rogna une partie de l’héritage pécuniaire. Puis Flora revint à Armagh, où elle voulait faire sa vie.

Toutefois au fil des années, les parents de Flora durent admettre que leur fille était heureuse avec William. Ils étaient aussi au courant de la prise en charge des Hemett à laquelle le jeune homme avait participé pendant des années, ainsi que du travail qu’il avait accompli pour la reconstruction d’Armagh. Par ailleurs, William était un parrain attentionné et responsable depuis quelques mois. Jack et Claire avaient finalement été heureux de donner leur bénédiction pour le mariage à venir de leur fille et du jeune Martell, qui était désormais incontestablement un homme bien à leurs yeux.

Six mois plus tard, William (trente ans, maçon accompli inscrit à la Confrérie des Maçons de l’Archipel de l’Ouest) épousa Flora (trente-et-un ans, cheffe boulangère). Les jeunes mariés étaient les parrains de Léa (un an), l’enfant cadet d’Henrika (vingt-neuf ans, dirigeante d’une boulangerie et employeuse de Flora) et de Francis (trente ans, chef boiseur). L’enfant aîné de ceux-ci, Victor (trois ans), avait pour aïeuls Herbert (trente-deux ans, maître carrier) et sa femme Gemma (trente-et-un ans, palefrenière). Ceux-ci avaient un enfant, James (six mois), dont les aïeuls étaient la sœur d’Herbert et son mari. Les parents de William, tous deux âgés de cinquante-cinq ans, étaient à la retraite – tout comme les parents de Flora, tous deux âges de soixante ans. Helena, âgée de cinquante-six ans, était aussi à la retraite et son mari, âgé de cinquante-huit ans, n’avait jamais repris d’activité professionnelle depuis sa libération.

Six mois après leur union, William et Flora tentèrent par deux fois de concevoir un enfant, sans succès. Ils décidèrent alors de consulter le mire d’Armagh, lequel ne constata rien d’anormal chez l’un ou l’autre personnage. Flora ne souffrait d’aucune anomalie, mais la fracture testiculaire interne de son mari, faute d’avoir été détectée et soignée, avait rendu le jeune homme infertile. En se remémorant ce dont le jeune marié avait souffert bientôt dix ans auparavant, le mire prescrivit un stimulant. Les époux se remirent au travail quelques semaines plus tard, en vain là encore. Désespérés, ils se rendirent à l’évidence : au moins l’un(e) des deux devait être incapable de procréer. En parlant de ces difficultés à son entourage, le couple se vit conseiller d’aller consulter les soigneurs mages de l’Église de Sainte-Élimine à Jutes. Les époux procédèrent ainsi.

Le mage consulté annonça qu’il pouvait tenter quelque chose sur l’entrejambe de William. Il avertit qu’il était néanmoins extrêmement difficile de savoir quoi soigner à l’intérieur de l’organisme, puisque le traumatisme qui avait été détecté et soigné était d’ordre extérieur. Par ailleurs, la somme demandée par un tel soin était conséquente. Enfin, le soigneur estimait moins risqué et probablement moins coûteux de tenter une adoption.

De retour à Armagh, le couple se confia à nouveau à son entourage. Si tous les intéressés voulaient voir le désir de William et sa femme se concrétiser, certains jugeaient aussi très difficile de nouer un « vrai » lien familial avec une personne sans être du même sang. Lorsque cette problématique fut évoquée, Henrika et son frère déclarèrent qu’ils considéraient Zacharias et sa femme comme leurs seconds parents et William comme le troisième membre de leur fratrie. Cela était dû aux années de vie quasi-adoptive de la dirigeante de boulangerie et du maître carrier chez les Martell, sans compter la proximité des deux familles depuis toujours. Les Hemett étaient convaincus que William serait à même de tisser un lien parental à part entière avec un enfant étranger et qu’il saurait aider sa femme à en faire de même, peu importe le temps que ça prendrait.

Touché par ce discours, le couple vit sa motivation stimulée et décida d’engager une procédure d’adoption, après un temps de réflexion supplémentaire. Toutefois les jeunes mariés furent confrontés à de grandes difficultés. Déjà, neuf ans et demi après la guerre, de nombreuses familles avaient adopté des enfants, dont le nombre attendant un nouveau foyer allait décroissant. Aussi, il y avait de la concurrence pour la prise en charge des enfants orphelins ou abandonnés. Le fait qu’une certaine priorité était donnée à des familles influentes du royaume voisin – grâce à leurs ressources financières notamment – n’arrangeait pas l’affaire du maçon et de sa femme. Enfin, il fallait aussi que le premier contact entre les enfants et les parents en quête d’adoption soit suffisamment positif pour avoir envie de vivre les uns avec les autres.

Le couple ne lâcha rien et après pratiquement dix longues années, William (âgé de quarante-et-un ans) et Flora (âgée de quarante-deux ans) devinrent officiellement les parents adoptifs d’Aryana, une adorable fillette de trois ans. Si le maçon assumait encore mal son infertilité, il se promit de tout faire pour ne pas laisser ce complexe nuire au bonheur de sa famille. En effet, le maçon et sa femme avaient enfin la chance de pouvoir élever un enfant et leur âge plutôt avancé laissait peu de place à de tels états d’âme…


Derrière l'écran



Pseudo : WilleB (lire « Ouilèb »)
Âge : 30 ans
Comment vous avez connu le forum : Jaya m’en a parlé et après une première tentative de personnage abandonnée l’année dernière, me voici de retour. Mes motivations sont les mêmes : les envies d’essayer un autre format de RP, de jouer avec une amie à autre chose que notre (ancienne) habitude, de faire de nouvelles rencontres et de m’ouvrir à la saga Fire Emblem.
Ce que vous en pensez / suggestion : Je trouve toujours le forum assez plaisant visuellement et « navigationnellement ». J’ai aussi constaté aussi qu’il s’est développé depuis ma première inscription. Je suis sincèrement content et souhaite que ça continue !
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William Martell
William Martell
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William Martell
Lun 29 Mar - 17:39



Salut, ci-dessus la V2 de la fiche de prez pour William.

J'ai fait des efforts, j'espère que vous le constaterez (quitte à ne pas être d'accord avec mes changements, dans le pire des cas).^^

J'ai une remarque pour Maze, sur un de ses retours pour la V1. Je cite : « [...] , ton personnage n'ayant été confronté qu'une seule fois (enfin deux, par la même personne d'ailleurs, deux fois d'affilé) à la violence et préférant lâcher le marteau sur les pieds que le flanquer dans la tête des gens [...] ».

Je ne comprends pas l'extrait « préférant lâcher le marteau sur les pieds que le flanquer dans la tête des gens ». Certes William s'est lâché un marteau sur un pied comme un incapable à un moment, mais pour ce qui concerne la confrontation à la violence, il a sonné un type avec le manche d'une hache (sans compter un coup de pied à l'entrejambe du type en question). D'ailleurs je précise bien dans la description mentale que s'il était prêt psychologiquement, il pourrait frapper un agresseur avec un objet contondant ou tranchant, même si la probabilité et l'efficacité sont faibles.^^

Du coup, je ne comprends pas cette remarque et elle me semble difficilement pertinente. L'aurais-je mal interprétée ?^^ (Je ne me suis pas senti offensé, simplement je n'ai vraiment pas compris. Ça reste un détail sans grande importance que je n'ai pas modifié, je suis juste curieux d'avoir le fin mot de l'histoire.^^)

Bon courage pour la notation finale ! En cas de questions vous savez comment me contacter !
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Jaya Ballard
Jaya Ballard
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Jaya Ballard
Jeu 15 Avr - 13:51
Style, langue, qualité d'écriture 1/2
Niveau orthographe, syntaxe et qualité de la langue, rien à redire... C'est plus sur la forme que j'ai un problème. Premièrement, la police utilisée pour l'écriture. Je comprend le but recherché, donner une impression de ''manuscrit'', mais ça rend le texte plus compliqué à lire qu'il ne devrait... Autre souci, le texte, l'histoire en particulier, est... extrêmement lourd à lire, beaucoup trop détaillé, je pense que tu aurais gagné à synthétiser un peu tout ça.

Crédibilité 2/2
Rien à redire là-dessus, le personnage est cohérent de A à Z.

Originalité 1,5/2
J'ai eu du mal à me décider sur cette note. Parce-que sur les forums, on croisse pas souvent de quarantenaire maçon avec une famille et stérile. Le truc, c'est que c'est presque un perso trop... normal. Mais bon, en tant que personnage de forum, il est assez original.

Physique 2/2
La description est bien remplie et complète, j'aime les termes techniques. Gwaaaa que j'aime ca, les descriptions précises comme ça.
Petit détail tout de même, tu dis que ton personnage fait 1,71m pour 67,4 kg, ce qui en fait un humain d'une stature tout à fait normale. Donc bon, je vais rester sur les ''musculatures développée et carrure épaisse'' de la description XD

Mental 1,5/2
La mentalité de William est bien développée, cependant j'aurais aimé avoir plus de détails. Notamment, je trouve que ça manque un peu de caractères négatifs tout ça... J'veux dire, il est sympa, protecteur, doux, ouvert à la discussion, pas de fierté mal placée...

Forces et faiblesses 2/2
Aucun problème pour moi de ce coté-là. Les forces et faiblesses sont bien équilibrées.

Histoire 7/8
L'histoire est très complète... Un peu trop même. Tu développes souvent des choses qui auraient gagnées à être synthétisées. Parfois, tu décrit par le menu ce qui se passe dans une action alors que tu pourrais très simplement résumer le contenu de la scène. Le premier exemple qui me vient concerne le procès... Tu n'avais pas besoin de dire « alors on fait venir lui, on lui pose telle question, il réagit comme ça, untel a telle réaction... », il suffisait de dire qu'il y avait eu le procès, que telles personnes avaient étés interrogées, que le gouverneur s'était arrangé par de fines manipulation pour avoir les aveux dont il avait besoin, puis tu indique que William et sa famille se sont retrouvés par la force des choses à témoigner contre l'autre famille et voilà, pas besoin que ça prenne autant de place...
De même, je trouve qu'il y a quand-même beaucoup de personnages, beaucoup de noms à retenir, et des noms qui se ressemblent en plus de ça... Genre les deux mamans, qui s'appellent Elina et Helena... Au début je les confondaient tout le temps, et comme tu écrit tout le temps tout les prénoms dans un souci de tout détailler, ça devient très vite compliqué à suivre.

Après, ce souci du détail a un avantage, c'est que du coup on sait absolument tout de la vie de William de A à Z. On sait d'où il vient, où il va, l'histoire est soigneusement ficelée et il n'y a aucune incohérence à y relever. Même si j'ai trouvé la fin étrangement greffée sur l'histoire, avec la Flora qui sort de nulle part, et qui amène une grosse pause dans le récit pour faire son introduction et expliquer ce qu'elle fait là... C'est étrange de voir William finir avec elle, alors que dans le récit qu'on vient de lire elle occupe une place vraiment très mineure. Leur coup de foudre lors du mariage a l'air vraiment forcé, c'est dommage.

Au final, le seul reproche que je ferais sur le fond de l'histoire, c'est lors de la révolte des mineurs... Je sais qu'on l'a pas expressément indiqué sur le forum, mais la poudre n'existe pas. Pas de tromblons, pas de canons... Et pas d'explosifs à lancer sur la façade de la demeure seigneuriale. Tu nous édite ce tout petit détail et ce sera nickel.

Ce qui nous amène à une note finale de 17/20 ! Une note très honorable en vérité. Je me demande juste comment tu va pouvoir jouer ce guss... Parce-que techniquement, il est casé, il a sa vie dans l'archipel, pour le faire bouger et rencontrer des gens ça risque d'être très compliqué...

Bref, je laisse mon collègue te donner sa note. Si tu veux faire des correctifs suite à nos remarques, tu as le droit de faire ta réédition, et si tu accepte ta note et bien... Bienvenue, et bon jeu parmi nous !
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Maze
Maze
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Maze
Jeu 15 Avr - 14:41
Hello again !
Voici donc mon évaluation pour ta fiche, encore désolé pour le temps que ça a pris.

Style, langue, qualité d'écriture 1/2

On va attaquer fort ici avec le plus gros défaut d'entrée de jeu. D'un point de vue grammatical, t'es plutôt impeccable, sans surprise (quoique j'ai remarqué quelques coquilles ici et là, avec une lettre qui se perd, ou une répétition. Pas mal de répétitions en fait, comme dans le physique par exemple où on trouve "et une musculature épaisse, laquelle confère une carrure plutôt épaisse au quadragénaire") mais le reste coince un peu.

Pour commencer, la police d'écriture. C'était intéressant comme idée, mais elle est finalement dure à lire, et un immeeeeeeense texte, très redondant (j'y reviens) entièrement avec cette police, ça valait un coup de masse dans la figure. Je suis même content que tu ai mis des "Hide" en fait, car ça permettait des petites cases qui cassaient ce rythme étouffant. Mais bon, c'est pas ce qui m'a le plus peiné dans cette affaire.

Outre les répétitions et les tics de langage (genre le "jour J" qui revient trois fois dans le texte, toujours pour initier une phrase, mais j'ai pas de soucis avec ça), et malgré un langage très riche qui n'est pas déplaisant, c'est un texte d'une lourdeur infernale. C'est triste à dire car c'est globalement sympa, mais ça a été une véritable épreuve que d'atteindre le bout de l'histoire, car tout s'étire sur des kilomètres et des kilomètres pendant des heures sans pour autant que ça n'avance vraiment. Je pense que la fiche aurait pu être facilement deux à trois fois plus courte sans rien perdre du contenu.
Et dans cette lenteur où rien ne se passe car tout le monde traîne la patte, il y a également des redondances, des trucs qui sont répétés encore, et encore, et encore, avec des dizaines de noms qui passent dans tous les sens. Dans certains paragraphes, j'avais l'impression de lire un nom tous les cinq mots, et il y avait trente lignes comme ça.
Ça, et la précision systématique des âges de tout le monde. Je suis le premier à aimer les dates et les détails, mais je pense encore savoir compter jusqu'à trente tout seul. Chaque fois que tu évoques l'âge d'un perso, tu précises dans la foulée les âges de tous les autres, et plus il y a de perso, et plus ça traîne nom d'un chien albinos ! Surtout que, sauf si j'ai raté un cours de biologie de trop, les gens tendent à garder le même écart d'âge toute leur vie. S'il y a trois ans entre le frère et la soeur quand ils sont jeunes, il y aura toujours trois ans quand ils seront vieux, c'est pas la peine d'essayer de m'assommer à chaque fois.
Le rappeler éventuellement une ou deux fois à travers un gros texte comme ça, où pour un événement très marquant, et un ou deux personnage seulement à la fois, oui ! Carrément, c'est même une bonne idée. Mais pas comme ça.
Très honnêtement, et ça fait mal de dire ça, mais j'ai failli plusieurs fois me mettre à survoler/zapper des paragraphes complets dans l'histoire, et après leur lecture, j'aurais pu le faire...
Bref, pour faire simple : Synthétise plus.

Un petit point aussi sur tes hides, car en vrai ils m'ont fait rire. Déjà ils cassaient la monotonie de façon étonnamment agréable, mais en plus ils étaient vraiment là à la moindre occasion. Je suis sûr que si William avait dit "caca prout" à ses quatre ans, tu l'aurais mis en Hide, et ça m'a vraiment fait sourire.
C'est pas un reproche hein, et je ne peux qu'encourager ce genre de prudence dès qu'on aborde des sujets plus ou moins violents/tendancieux, mais très honnêtement, je pense que tu peux te permettre de laisser ce type de texte en libre accès sans aucun soucis. Ce n'est pas comme si c'était quelque chose de vraiment gore, très brutal ou trop explicite, ça va.

Crédibilité 1,5/2

Dans l'ensemble c'était pas mal. J'ai deux détails à souligner mais qui tiennent plus d'un problème d'intégration que de crédibilité du personnage. En revanche, il y a bien des soucis mais j'y reviens après.

Dans les "minerais recherchés" par exemple, mieux vaut laisser dans le flou que sortir des noms très méconnus, car plus tu essayeras de rationaliser un monde de fantasy qui se veut vague, plus tu vas danser sur un fil étroit et fragile. De plus, ça prête aussi (de façon forcée) une intention, voire des activités/ressources à un univers. Mais voilà, on reste dans le détail pour l'instant, et ça peut ne pas être trop grave...
En revanche, le second point : Les explosifs. Ça, sauf très grosse erreur de ma part, y en a pas dans cet univers. Pas de bombes, de poudre à canon, ni d'équivalent-grenade à lancer à la main contre des murs pour les faire s'effondrer. Du coup, étant là une incohérence assez majeure, je vais devoir te demander de rééditer, car si les cailloux on s'en fout un peu, si l'archipel a des bombes, ça veut dire que Bern est censé avoir de l'artillerie lourde.
Mais bon, comme c'est une minuscule partie, je vais pas sacquer non plus. Suffit juste d'arranger ça et hop, ni vu ni connu.

Ensuite pour les détails qui coincent, même si je m'embrouille un peu dessus dans l'avis sur l'histoire, je n'ai jamais eu l'impression que William ait grandit sous un règne oppressif où la piraterie est fréquente. Le seigneur me donne bien plus l'impression d'un homme plein de pouvoir qui s'ennuie que d'un véritable tyran sadique. Le pire qu'il ait fait, c'est faire exécuter un homme qui voulait le poignarder, et envoyer une femme aux mines (alors qu'il avait besoin de muscles, bravo le veau). Venant du gars qui a engagé des BANDITS pour massacrer des innocents, sur la seule suspicion que parmi eux, il y aurait "peut-être" des rebelles, ça me semblait dangereusement léger.

Originalité 2/2

J'ai hésité sur la note à mettre ici pendant un moment, car je n'ai rien vu de réellement "neuf" pour l'ensemble, mais c'est rare sur un forum d'avoir une fiche de personnage qui ressemble à un CV, avec le gars qui "grandit avec son amie d'enfance" mais ne finit pas en couple avec, qui soit stérile, non-combattant et qui se marie même à la fin de son histoire.
Du coup j'ai choisi d'encourager le résultat, même si je ne peux pas m'empêcher de me dire que tu as fait un foutu Pnj.

Physique 2/2

Une description ma foi des plus propres, avec pour seul reproche à faire sa carrure, qui, ironie du sort, avait déjà été évoquée plus haut pour le problème de la répétition :
"professionnel de l’artisanat, William a des mains burinées et une musculature épaisse, laquelle confère une carrure plutôt épaisse au quadragénaire (1,71 m / 67,4 kg)."
Sauf qu'avec ces mensurations, il presque exactement dans la moyenne des hommes en fait, faisant de lui quelqu'un à la silhouette parfaitement banale, particulièrement dans un monde où quiconque faisant un métier un peu physique doit avoir le même gabarit.
Mais c'est bien le seul truc à vraiment reprocher dans cette partie.

Mental 1,5/2

Ici je vais attaquer avec une question directement : "et tente toujours de résoudre les conflits de façon diplomate" c'est pas "de façon diplomatique" plutôt ?

Sinon pour le jugement impitoyable de l'admin, c'est sympa, on te reconnaît bien dans le perso, on se fait une bonne idée de son comportement, malgré ce qui m'a semblé de grosses et nombreuses redondances (oui, on a compris qu'il était gentil et essayait de calmer les conflits plutôt que les attiser).
En revanche, ça m'a semblé... très impersonnel. Voire complètement en fait, comme si... c'était un collègue de travail qui le décrivait, et pas un camarade proche et de longue date. Non, vraiment un collègue, le genre qui lui dit "bonjour" le matin, "à demain" le soir, et c'est tout.

Car il aime le travail bien fait, s'améliorer, prendre soin des autres, c'est très bien... et ensuite ? Malgré ton soucis du détail, je n'ai pas la plus petite idée de ce que William aime faire en dehors de son métier, ni même de ce qu'il peut aimer tout court ! Est-ce qu'il se montre gourmand dans ses heures libres, est-ce qu'il fuit les plats salés, la peinture lui semble-t-elle une hérésie artistique lorsqu'elle autre chose qu'un portrait en noir et blanc, rêve-t-il d'avoir un chat ?
Aucune idée.

Forces et faiblesses 2/2

Même si j'avais un peu pensé cette catégorie dans cette optique, j'ai eu l'impression que tu faisais ici plus de description que dans les descriptions. Ce qui n'est pas (je pense pas en tout cas) un reproche.
Surtout que du coup, le résultat se tient. Ça reste cohérent, on a des détails intéressants, et je pense que c'est bien équilibré et bien présenté(et j'ai bien vu que tu prenais soin de souligner que c'était équilibré u_u)

Histoire 6/8

Ayé, l'enfer commence. L'appréciation ne joue pas dans l'évaluation du contenu de l'histoire, mais je dois reparler de la plaie que ça a été de lire ça. Entre l'enfance qui s'étale sur plus d'un poste entier sans qu'il ne se passe rien, le procès qui se fait en trois-quatre parties pour rien de plus qui n'aurait pu être fait en trois-quatre phrases, et l'avalanche de perso qui s'empilent pour qu'on étale leur vie à chacun, qu'on revienne dessus pour avoir l'avis et la réaction de chacun, encore, et encore, et encore, et encore... J'ai vraiment cru que j'allais pas arriver au bout. Physiquement (notamment à cause de mes problèmes aux yeux), j'ai failli ne pas y arriver.

Ceci étant dit, d'un point de vue "contenu" c'est pas mal. On a ses origines, le contexte dans lequel il a grandi, ses relations avec son entourage, des événements perturbateurs et leurs conséquences à long terme, et si c'était à s'arracher les cheveux de s'attarder sur l'avis du moindre péon nommé, au moins ça permettait d'avoir un véritable luxe de détails qui cherchait à rester cohérent tout du long, et ça c'est bien.
On a la tyrannie supposée du seigneur local et son adjoint (Et je dis bien "supposé", car d'accord on dit que les mineurs sont maltraités... mais quand, même après le procès, les familles continuent à faire leur vie sans trop de soucis, on se demande vraiment si ce ne sont pas les mineurs qui exagèrent. Je n'ai à aucun moment eu le sentiment d'oppression, d'injustice et de cruauté soit-disant présenté. Même dans les mines, ça avait plutôt l'air d'être la norme en fait, ces gens vivent juste au moyen-âge, pas dans la peur ou la misère)
On a l'évocation de l'attentat du prince, la déclaration de guerre de Zephiel (d'ailleurs, tu as évoqué Sacae, mais pas Ilia qui était apparemment la suivante à tomber. C'est très raciste envers les gens des montagnes ça *paf*), mention de la rébellion de Elffin et Echidna...
D'ailleurs : On apprend sur une seule pauvre ligne qu'il y a une rébellion, mais on a trois à huit paragraphes sur un procès quasi-inutile ? Sans même parler des pirates, qui sont censés raider régulièrement les îles. Ce peuple n'a vraiment pas à se plaindre de ses conditions de vie en fait, vu que même eux ont l'air de se tamponner de l'opposition au seigneur local, de la piraterie ou même de la venue de Roy.

Mais bref. J'avais bien aimé l'agression chez eux avec les pirates. C'était une scène plutôt sympathique, avec un suivi crédible psychologique par la suite, et qui ne traînait même pas trop en longueur. Comme ça m'a plût, j'avais envie de le souligner. Et dans la foulée, je vais souligner aussi que les pirates ont réussi un torse de bonne taille avec le manche plutôt que le fer de la hache, mais que celui qui était par-terre a vu ses doigts être coupés parce qu'on lui a fait tomber une arme dessus. Gravité > coup direct hein ?

L'agression du lendemain en revanche était assez osef pour dire ça simplement. Cliché même, mais j'imagine qu'on peut l'admettre dans cette forme... Tiens, j'y repense maintenant, mais dans le procès j'ai commencé à être blasé par ta population. Sérieux, des habitants des îles qui sont "choqués" dès qu'il se passe le moindre truc, on dirait la commu' SJW de twitter. Je t'encouragerais presque à aller compter le nombre de fois où tu les décris choqués, juste pour rigoler un coup. Quand on sait que parmi les habitants des îles, on a Geese, Echinda ou des trucs du genre, même s'ils sont plutôt combattants certes, on s'attendrait quand même à une population plus endurcie... ou alors réellement oppressée.

Bref, accélérons un peu. Les descriptions soignées qui viennent après autour du taf et tout ça son sympa, son travail, ses ambitions, ses efforts, l'alternance de succès/échecs, etc etc... C'est très long, vraiment très long, tellement long que je l'imite en répétant que c'était très long encore une fois, parce que c'était vraiment l'effet que chaque élément de l'histoire donnait individuellement, et que mis tous bout à bout, c'était vraiment, vraiment très long.
Et c'est très long juste pour dire "il s'attela à faire de son mieux au travail, cherchant à améliorer ses compétences et apprendre de ses erreurs". Et puis dans le tas de temps en temps, on revoit passer des âges random, why not.

Ensuite le mariage de sa pote, puis ses propres fiançailles, puis les soucis de fertilité qui conduisent à l'adoption... et là on arrive quasiment à la fin de la fiche, qui arrive pourtant des années après l'adoption.
Welp, on sait que la stérilité l'a perturbé, et maintenant qu'il se passe enfin quelque chose de radicalement bouleversant (il devient parent, mais même pas de façon normale !) c'eeeest zappé. Il m'a fallu vingt minutes pour arriver à bout d'un procès parfaitement inutile et qui donne plus l'impression que le seigneur s'ennuie sur son îlot pourrit que d'être un tyran cupide et sadique, et moins de vingt secondes pour apprendre qu'il était parent depuis neuf ans.
C'est con, c'est là où il y aurait eu des trucs à découvrir... sa façon de transmettre à son tour la vie, la difficulté de se lier à un enfant qui n'est pas le sien, un éventuel parallèle à faire avec les Hermett qui avaient été à moitié-adopté par ses propres parents et qui aurait pu faciliter le contact, ou au contraire le perturber...

Bref, je suis en train de me perdre tout seul. Il y aurait sûrement des dizaines de points à souligner, beaucoup de trucs qui ont été perdus, survolés (alors que tu en fais des caisses pour le moindre détail) voire carrément ignorés, mais je m'embrouille tout seul, et plus j'y pense, plus je me perds.

Du coup pour résumer, on a un inventaire très (trop ?) complet de la vie de William, riche en détails inutiles et qui manque pourtant étrangement de profondeur. Du moins c'est l'impression que ça m'a laissé. Comble du malheur, lorsqu'il se passe enfin quelque chose d'intriguant et fort (devenir parent adoptif), tu nous mets un petit "et neuf ans plus tard, fin de la fiche !" qui donne un petit côté trollolo-surprise alors qu'il y avait tant à dire.
Tu t'en tires avec une bonne note malgré tout, car comme dit c'est complet et c'est ce qu'on attend de cette partie... mais pour une fois, la note me parait beaucoup plus haute qu'elle ne le mérite (ce qui me laisse une sensation étrange. Tu m'as confusionné le cerveau, espèce de sagouin).

____________

Note finale : 16/20

Mis à part l'histoire (de part sa longueur et son extrême et inutile répétitivité, car sinon son contenu globale était intéressant et il y a eu des rebondissements assez plaisants), c'était une bonne fiche. J'étais même parti très enthousiaste sur les premières catégories, et j'ai pas mal galéré pour choisir les points à accorder à telle ou telle partie. Je suis tout de même content de pouvoir lui attribuer cette note, qui n'est pas vraiment pas moche.
En revanche, je m'interroge vraiment sur ce que tu vas faire de ce personnage... Je l'ai évoqué un peu plus haut il me semble, mais là, tu nous as fait un Pnj en fait. Je dis ça, car je m'inquiète vraiment de comment tu vas pouvoir le jouer, non pas du point de vue de sa personnalité, qui elle sera facile à mettre en scène, mais de comment seulement rencontrer des gens et obtenir n'importe quel événement ou discussion qui dépassera le "Excusez-moi mon brave, auriez-vous l'heure ?"
Car ça se voit très souvent hélas, et c'est une des grosses difficultés des forums, c'est faire un personnage "jouable"... Du coup j'espère que tu nous réserves de belles surprises et qu'on aura l'occasion de voir ce barbu qui se prend pour un obélix des îles au régime (ben oui, il taille des pierres, eh) en action !

Note finale : 16,5

Et nous obtenons ainsi un score des plus sympathiques, te valant ainsi 1650 points à dépenser en boutique (Anna t'attend avec impatience, sans surprise) ou à économiser précieusement comme un dragon assis sur son trésor.
Sauf erreur de ma part, tu as choisi de commencer avec un archétype expérimenté, ce qui t'octroie le niveau 10 mais augmentera le coût d'achat des compétences et des niveaux.
Par ailleurs, ton personnage n'ayant été confronté qu'une seule fois (enfin deux, par la même personne d'ailleurs, deux fois d'affilé) à la violence et préférant lâcher le marteau sur les pieds que le flanquer dans la tête des gens, je me demande pourquoi ce choix (je vois bien l'idée de "il est âgé donc module expérimenté" mais les niveaux représentent plutôt des compétences martiales). Mais soit.

Toutes mes félicitations donc (n'oublie pas de virer cette histoire d'explosif), et à moins que tu ne sois contrarié du verdict, tu peux dès maintenant (ou dans deux mois pour te venger) faire ta Fiche Technique, puis te lancer à l'aventure quand elle sera validée elle aussi.
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Maze
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Maze
Mer 28 Avr - 19:24
Châtiment évaluation v2 incoming :

Style, langue, qualité d'écriture 1,5/2
AH-HA ! J'ai encore vu une coquille ! "Vincent serait exécuté par décapitation le lendemain et con collègue serait emprisonné pour une durée de trente ans."
Trololo à part, c'est mieux. Je vais énoncer les mêmes qualités que précédemment, c'est propre, c'est travaillé, c'est complet... et je vais énoncer plus ou moins les mêmes défauts : C'est infiniment long et chiant à lire (en toute honnêteté). Y'en a pour deux posts presque complets où il se passe plus ou moins rien d'intéressant en fait.
Oui, c'est la vie de quelqu'un, décrite dans les détails. Du quotidien, avec les difficultés et ses rebondissements, ses petites joies et/ou ses grands malheurs, et tout ça... Comme je le disais sur la première éval', j'appelle ça un Pnj.
C'est pas que c'est mal fait, loin de là... mais qu'est-ce qu'on s'en tamponne mais à un degré cosmique en fait. C'est le genre de personnage que je voyais décrit en vingt lignes autrefois, et qui pourrait encore l'être.


Crédibilité 1,5/2
Presque la même chose qu'avant, sans les explosifs (qui ont disparu pour quelque chose de plus normal). Il y a eu plein de petits trucs qui m'ont chagriné, sans que je sache si ça venait de moi (qui suis chiant et pointilleux) ou du texte (qui était potentiellement plus troué qu'une passoire), mais sans que ça soit jamais vraiment "important" à mon avis.
Donc voilà, pas grand chose n'a changé en vérité, alors même note, parce que même perso, à deux poils de c...arotte près.

Originalité 2/2
Même chose que précédemment. Assez normal comme réponse, au final.

Physique 2/2
Comme précédemment, je ne pense pas avoir à dire grand chose ici. Tu as corrigé la légère "erreur" (si tant est qu'on peut appeler ça comme ça) sur la musculature, alors je pense que tout va bien ici.

Mental 1,5/2
Toujours pareil. Je sais même pas si tu as vraiment changé quelque ici en fait. Comme dit précédemment, on le connaît... à peu près. Tu fais ici la description qu'un bon collègue de son taf' pourrait en faire.

Forces et faiblesses 2/2
Je sais même pas si quelque chose a changé ici... donc ben même remarques qu'avant.

Histoire 6/8
Plus digeste, mais toujours imbuvable selon moi (à titre personnel en tout cas)... et à moins que je n'ai sérieusement raté quelque chose, toujours la même chose. On n'en apprend pas plus, ou moins, sur lui. Donc ben... rien à ajouter.

Et pour la remarquer "lâcher le marteau sur les pieds plutôt que sur la tête des gens", c'était mon humour caustique qui s'est réveillé, pour dire "c'est bizarre de faire un personnage dont le profil va présenter une expérience """martiale""" certaine (niveau 10, c'est pas rien, loin de là) pour quelqu'un qui s'est plus souvent blessé tout seul que les autres. M'valà.

Note : 16,5/20

Voilà, y'a quand même un petit plus (c'est toujours bon à prendre) car globalement, tu as essayé (et réussi, accessoirement) améliorer la fiche et ça offre une bien jolie note.
Plus qu'à attendre l'avis de l'autre nouille pour la conclusion finale, et hop, en avant la musique.
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Jaya Ballard
Jaya Ballard
Jaya Ballard
Mage Incendiaire
Messages : 41
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Classe : 1
Niveau : 7
Jaya Ballard
Mer 9 Juin - 13:07
Vous pouvez me lancer des poutres pour mon retard.
Aller, il est temps d'attaquer ta dernière notation !

Style, langue, qualité d'écriture 1,5/2
Je note le changement de police qui est extrêmement agréable, la fiche devient moins pénible à lire mine de rien. La narration est toujours un peu chargée, mais c'est quand-même plus digeste qu'auparavant.

Crédibilité 2/2
Pas de changement dans cette notation.

Originalité 1,5/2
Ici non plus ça change pas, puisque le fond du perso n'a pas changé ^^

Physique 2/2
Pareille, on note l'arrangement du rapport taille-poids, mais comme je t'avais pas retiré de pts pour ça... On va pas en faire un plateau de fromage ^^

Mental 1,5/2
Pareille, pas grand chose à changer ici, mon avis n'a pas évolué.

Forces et faiblesses 2/2
*faut tourner la bande* "rien de plus à dire"

Histoire 7,5/8
Oooooh là j'en dis des choses ! J'avais déjà mis une très bonne note sur ma dernière notation, et je constate avec grand plaisir que tu as beaucoup écrémé ton texte et qu'il devient bien plus digeste (je me souviens notamment avoir fait des remarques sur le passage du procès, et j'ai l'impression qu'il a effectivement été raccourci).
Cela dit, j'ai toujours un petit souci... C'est toujours sur la fin, j'ai beaucoup de mal à voir comment ton personnage va pouvoir se lancer dans le rp vu qu'il a une famille, une vie bien posée... Mais bon, on verra bien ce que ca peut donner.

En attendant, tu gagne un point complet pour moi par rapport à ma dernière notation, ce qui nous amène à un total de 18/20 ! Si on fait une moyenne avec la note de Maze, on arrive à la respectable note finale de 17,25/20 ♥

Puisque tu as opté pour un module pré-expérimenté "Aguerri", tu peux commencer tout de suite avec le niveau 10, avec quatre points de talent et une arme de ton choix que tu peux manier avec les compétences que tu aura acquis avec tes pts de talents. Vu que tu as un personnage non combattant, je t'invite à venir voir le staff sur discord histoire qu'on discute de la manière dont tu peux répartir tes pts et ce qu'on peut te donner à la place d'une arme.
Une fois ceci fait, tu pourras jeter les bases de ta fiche technique ici, pour enfin pouvoir dépenser les 1725 pts que tu as gagné à ta validation ! Note donc qu'avec le module que tu as choisi, tout ce qui est niveaux et compétences te coutera deux fois plus cher que les prix indiqués en boutique ^^ (Anna va être ravie u_u)

Ceci étant dit, je te souhaite pour de bon bienvenue parmi nous ! Je me charge d'archiver ta fiche et de te mettre ta couleur de ce pas ^^ Amuses-toi bien =)
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William Martell
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Messages : 17
Date d'inscription : 07/11/2020
William Martell
Dim 13 Juin - 10:46

Bonjour, merci pour la note finale. À plus tard pour mes achats et ma FT dans un premier temps.
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