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[PV Jaya Ballard] Mille et une leçons
Alicia Rill
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Alicia Rill
Mar 19 Jan - 13:15
Pherae.
Probablement la seule région de la Ligue de Lycia, Ostia exclue, qui ait subi les effets des deux guerres; la première étant celle contre Nergal, et la seconde contre Bern. Une région passablement connue aujourd'hui comme marquée par le malheur, alors que le pénultième Marquis, Lord Elbert, perdait la vie de la main de Nergal, et qu'Eliwood lui-même était emporté par la maladie un an après le départ de Roy à l'encontre de Zephiel.

Même vingt ans plus tard, l'on pouvait encore croiser des mines sombres, des visages tirés par le chagrin, et quelques rancunes particulièrement tenaces. Nombreux étaient les guerriers aujourd'hui à la retraite qui avaient perdu des proches, voire des membres de leur famille durant la guerre, et c'était une blessure que rien ne pourrait guérir.
Heureusement, le temps et la vie suivaient leur cours, et ceux qui étaient nés sans avoir connu la guerre et les massacres voyaient l'horizon sous un autre jour. Un jour beaucoup plus positif. Un jour de paix et de stabilité. Un jour de renouveau...

-C'en est assez! A partir de demain, je te trouverai un professeur digne de ce nom, jeune fille! Car il s'avère que même Mestre Nocker en a plus qu'assez de tes questions stupides! Car, pour la sixième fois depuis la fin de l'hiver... Non, je ne dépenserai pas dix mille écus pour te trouver un oeuf de dragon! File dans ta chambre, je ne veux plus te voir pendant les deux prochaines journées!

Alicia rentra la tête dans les épaules. Les remontrances de son père s'étaient raréfiées ces temps-ci, mais celle-ci battait tout les records. Chaque mot lui claquait au visage comme un coup de fouet, et c'est en fixant ses pieds (pieds qu'elle traînait) qu'elle quitta la pièce, sous le regard pétri de jugement de quelques domestiques. Ceux-ci priaient pour qu'un jour, enfin, la jeune fille s'assagisse, mais sans succès pour le moment. Aiden se pinça les ailes du nez. Puisqu'elle voulait apprendre la magie, elle apprendrait la magie!

-BELTAN !!!

Le maître de maison avait hurlé, et le vieux serviteur rappliqua au quart de tour. Aiden lui ordonna de rassembler parchemin et plumes. Et à l'abri de son cabinet, le noble passa la nuit entière à écrire le même message, encore et encore. Et bientôt, dans la rue, on put admirer beaucoup de copie du message suivant:

[PV Jaya Ballard] Mille et une leçons Unknown
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Jaya Ballard
Jaya Ballard
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Jaya Ballard
Lun 25 Jan - 14:53
De longs mois s'étaient écoulés depuis le jour fatidique de ma fuite. J'avais trainé mes bottes de ville en campagnes, de villages en forêts, égrainant peu à peu les maigres ressources que j'avais pu emporter avec moi dans la précipitation. Voila plusieurs jours que je serrait la ceinture, me cantonnant à un maigre repas chaque jour pour économiser mes dernières pièces. Ma déchéance était totale.

Au moins avais-je réussi à quitter le territoire Etrurien sans encombre... Mais je redécouvrai les "joies" d'une vie précaire, au jour le jour, où jamais l'on ne savait de quoi le lendemain serait fait.
Mes pas m'avaient menée, hasard des choses, sur le territoire du marquisat de Pherae, devenu célèbre de part les rôles prépondérants de Roy, roi de Lycia, et avant lui de son père Eliwood, dans les deux guerres qui avaient marquées l'Histoire, avec un grand "H". Tout deux étaient originaires de Pherae, et pour cette raison je ne pouvais empêcher un léger pincement au cœur de survenir dans ma poitrine.

Sans ces gens, les choses auraient pu s'avérer bien différentes pour moi. Et pas spécialement en mieux.

Mais si l'histoire contribue à construire le présent, je ne devais pas oublier mes poches et mon ventre vide qui, eux, constituaient mon immédiat. Aussi passais-je mes doigts dans mes poches afin d'évaluer la quantité de pièces qu'il me restait, tout en déambulant dans les rues peu fréquentées à la recherche d'une auberge pour me sustenter et, pourquoi pas, d'un travail. Être personne de savoir plus que d'action ne m'aidait pas vraiment en la circonstance, et les quelques menus travaux que j'avais pu trouver au fil de mes pérégrinations n'avaient jamais suffit... Ou du moins n'y avais-je jamais été très efficace. J'espérais pouvoir trouver quelque chose qui corresponde plus à mon domaine de compétence dans cette ville, assez grande mine de rien.
Il y aurait sans doute un lettré qui aurait besoin d'un scribe, au minimum... J'adressai une prière à Sainte Elimine pour que ce fut le cas.

Et ma prière fut entendue.

Un peu plus loin dans la rue que j'arpentais, je tombai sur un panneau d'affichage. C'était souvent sur ce genre de panneaux que j'avais vu déposés les annonces, et je m'y dirigeai donc d'un pas résolu. Si le soir était tombé, le ciel dégageait encore suffisamment de luminosité pour que je puisse lire les annonces, et quand bien même les lanterniers commençaient à descendre dans les rues pour officier. Je retint un frisson en voyant l'un d'eux passer non loin de moi, une torche en main, la flamme rougeoyante éclairant son visage parsemé de tâches de son, mais je me rassurai en baissant les yeux sur le pavage de la rue. Il y avait peu de chances qu'un incendie éclatât en pleine rue.

Peu tranquille néanmoins, je m'intéressai de plus près à ce fameux panneau d'affichage. Une affiche attira tout de suite mon attention. Posée récemment, manifestement, puisque le vent n'avait pas encore eu le temps d'en écorner les coins ou d'en déchirer des morceaux, le papier était propre et l'écriture claire. Les annonces des artisans étaient souvent moins soignées, le travail manuel salissant les mains. Ma chance avait-elle tourné ?
Je m'intéressai de plus près à l'affiche. Mon cœur fit un bond dans ma poitrine.

Un précepteur. Un noble locale avait besoin d'un précepteur. Comble de la chance, ils recherchaient un mage. Je passai le pouce sur la tranche de mon tome de feu, toujours accroché à ma ceinture. La patience n'était pas spécialement mon fort, mais je savais faire des efforts lorsque le jeu en valait la chandelle. Et je n'étais pas la moitié d'une tête de mule, ça non ! Soigneusement, je défit les épingles retenant l'affiche sur le panneau, récupérant le papier à mon compte. Il me faudrait demander l'adresse de la maison Rill, mais ce n'était qu'un détail.

Quoi qu'il en fut, il devenait plus urgent encore pour moi de trouver une auberge. Si je voulais avoir une chance de décrocher ce travail, il fallait que j'arrange ma mise. Je ne pouvais pas me présenter comme une souillon, avec mes bottes crottées, ma robe rendue raide par la crasse et mes cheveux gras. Je devais absolument me laver.

Ce à quoi j'employai ma soirée. Je trouvai finalement une auberge quelques rues plus loin, et y dépensai mes dernières économies pour un repas solide, une chambre et un bain. Je me décrassai de fond en comble, atterrée par la couleur de l'eau après mon passage. Le voyage ne me convenait décidément pas. J'avais la saleté en horreur. Décidant que je trouverais bien plus tard un lavoir publique pour laver ma robe, je me félicitai d'avoir une tenue de rechange propre. Une robe toute simple de coton brun, tombant sur mes chevilles, mais elle ferait l'affaire. J'utilisai l'éponge fournie avec le bain pour frotter mes bottes, leur redonnant un peu d'allure, et secouai abondamment ma cape de voyage pour la débarrasser de la poussière. C'est ainsi apprêtée que je quittai le lendemain matin l'auberge où j'avais posé mes guêtres pour chercher la demeure des Rill.

Il ne me fallut pas bien longtemps pour les trouver. La fille du domaine était apparemment connue pour ses frasques, et on m'indiqua rapidement le chemin pour me rendre à leur domaine familiale. Enfin arrivée à la porte, eje m'emparai du heurtoir d'une main ferme et frappai trois coups pour annoncer mon arrivée.
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Alicia Rill
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Alicia Rill
Sam 6 Fév - 17:51
Le domaine de la maison Rill avait ceci de spécial qu'il était impossible de le manquer. En effet, de par les enseignements de son père et de sa mère, le seigneur de la maison n'avait pas manqué d'assurer ses arrières. Depuis son accession à la noblesse, il avait sélectionné d'honnêtes travailleurs qui savaient se faire du mal pour que le travail soit bien fait. Picorant astucieusement dans différents domaines d'expertises, il avait racheté une partie des commerce locaux, et s'était donc assuré une source de revenus modérée, mais néanmoins particulièrement stable.
Il n'avait d'ailleurs pas fait cela sans contrepartie, et tous ces gens s'étaient vus offrir une compensation financière, en tout cas pour ceux qui en avaient fait la demande. Et de cette manière, le patrimoine de la maison Rill, avec ces nouvelles sources de revenus, avait fini par s'étoffer quelque peu, devenant difficile à manquer pour les voyageurs. Depuis, le maître de maison était parvenu à effacer une bonne part de ses dettes, et il en était très satisfait.

-Qui est-ce donc?

La voix étouffée par le panneau de bois appartenait clairement à un homme d'âge mûr. Celui qui ouvrit les portes n'avait pas vraiment d'âge, mais sa tenue, même si elle n'était ni neuve ni sur mesure, attestait de son statut. Pas nécessairement un chambellan, mais en tout cas quelqu'un en qui le seigneur de maison pouvait avoir confiance. Ses yeux bleus-gris se posèrent alors sur la silhouette de l'inconnue, et il prit un court instant pour la détailler légèrement. Il accompagna son jugement d'un reniflement sans équivoque. Nul doute qu'il s'attendait à voir quelqu'un, et que la personne qui venait d'arriver n'était celle qu'il attendait.

-Une robe de facture basique, des bottes qui visiblement ont déjà servi, un air plus que fatigué...Et probablement la tête pleine et les poches redoutablement vides, je gage. Ne seriez-vous pas une érudite itinérante?

Les yeux de Beltan brillaient de malice. C'était un homme de caractère, qui savait reconnaître un mage quand il en croisait un. Et son jugement ne lui faisait pas défaut, surtout vu comment la demoiselle en face de lui voyageait léger. Certain qu'elle ferait peut-être l'affaire pour la tâche que son seigneur allait lui confier, il la laissa entrer, s'effaçant pour la laisser découvrir ce qui se cachait derrière les murs d'enceinte extérieurs du domaine.
Le domaine était effectivement vaste, mais ses extérieurs direct étaient principalement composés de jardins, même si la demeure en elle-même abritait une quarantaine de personnes au bas mot. De là où elle se tenait, la visiteuse pourrait rapidement identifier les différentes échoppes, ainsi que les endroits où elle pourrait faire des emplettes une fois son premier salaire reçu.
Beltan l'invita à le suivre, et d'une démarche lente, mais soutenue, il la guida vers le château familial, une bâtisse de pierres claires très solides, dans lequel le seigneur et sa famille pourraient aisément se protéger en cas d'attaque.


-Pardonnez mon regard insistant d'il y a une minute. J'admets que nous avons reçu d'autres candidats avant vous, et que la patience de mon seigneur est mise à rude épreuve. Même si le Mestre Nocker est un professeur très compétent, la magie est un domaine qui lui échappe totalement. Si vous parvenez à persuader Sa Seigneurie de vous embaucher... Je ne doute pas que vous puissiez négocier un salaire encore meilleur que celui que mon maître propose.
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Jaya Ballard
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Jaya Ballard
Jeu 15 Avr - 14:16
Le bonhomme qui ouvrit la porte me détailla de haut en bas. Je m'y attendais un peu, mais n'aimais pas son insistance. J'étais habituée à présenter bien mieux que cela, et je ne pouvais pas m'empêcher de me sentir frustrée de ne pouvoir apparaitre sous mon meilleur jour. Je pinçai les lèvres lorsqu'il émit son jugement à mon encontre, surprise par sa franchise, mais ayant moi-même la langue bien pendue je ne dis rien. Je haussai les épaules en réponse.

- Jaya Ballard. Et je suis effectivement érudite. Et itinérante par la force des choses.

Sans en dire plus, j'emboitai le pas de mon guide, détaillant de mon regard émeraude les jardins dans lesquels il m'entrainait. Il y avait aussi des... échoppes ? Le maître des lieux ne pouvait-il donc pas faire ses courses en ville comme tout le monde, qu'il avait besoin de ses propres échoppes personnelles ? Quelle drôle d'idée...

Tandis que je suivais l'homme à travers les sentiers parcourant le jardin jusqu'à la demeure principale du domaine, il s'excusa pour sa remarque de tantôt et m'expliqua que je pourrais peut-être négocier une meilleure paye que celle indiquée sur les affiches. Me souvenant de la somme déjà indiquée sur le papier qui se trouvait toujours dans mon sac, je haussai un sourcil, peu convaincue... Mais pourquoi pas après tout. Devenir riche en faisant l'éducation d'une gamine turbulente, cela me convenait tout à fait.

Nous arrivâmes finalement devant les portes de l'édifice, et je laissai mon guide me faire entrer en regardant autour de moi avec curiosité. Je me doutais que nous aurions encore quelques couloirs à passer avant de rencontrer le maître des lieux - clairement, je ne m'attendais pas à ce qu'il nous attende au pas de la porte - mais je laissai traîner mes yeux, que ce soit dans le jardin ou dans la maison, me demandant si je pourrais voir l'enfant auquel j'allais devoir enseigner les rudiments de la magie. Je préparai déjà dans ma tête les questions que je pourrais poser à ses parents. Est-ce qu'ils attendaient de moi un enseignement purement théorique, ou voulaient-ils que j'enseigne la pratique de la magie à leur enfant ? Auquel cas, avait-elle des prédispositions connues dans le domaine ? Des magiciens dans la famille, fussent-ils seulement prêtres ? Ce genre de choses...
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Alicia Rill
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Alicia Rill
Lun 7 Juin - 0:14
Les décors de l'intérieur de ce que l'on pourrait appeler le "coeur" du domaine étaient remarquablement entretenus. Il n'y avait pourtant pas de quoi prétendre que les jardiniers et leurs collègues méritaient une augmentation de salaire: ils avaient un travail, et d'une manière ou d'une autre, ils le faisaient bien, peut-être un petit peu mieux. Des travailleurs simplement motivés, en somme, et conscients de mériter leur place.
Le coeur du domaine comptait en fait la demeure seigneuriale en elle-même, grande bâtisse de pierre taillée, et quatre autres annexes, chacune à peu près aussi grande qu'une auberge, bien que plus modestes comparées à la demeure principale. Nul doute que c'était là qu'étaient logés les domestiques, et c'était probablement là aussi que l'on stockait tout ce qui était utile: nourriture, bois pour l'hiver, et probablement bien d'autre choses. Du coin de l'œil, Jaya pourrait même entrevoir un casier contenant des armes. Le Seigneur Rill était prévoyant, c'était certain, et en cas d'attaque, la plupart des serviteurs pourraient prendre les armes, tout du moins pour ceux qui avaient un minimum d'entraînement.


Toujours est-il qu'au bout d'un moment, les portes de la demeure familiale s'ouvrirent laissant passer Beltan et la mage itinérante. Le cheminement arrivait à son terme, et au bout d'un moment, la mage fut invitée à entrer dans ce qui ressemblait à s'y méprendre à une salle d'attente. C''est d'ailleurs dans la dernière partie de ce cheminement qu'elle pourrait s'interroger sur la présence d'un trop faible nombre de torches. En effet, la bâtisse était grande, c'était certain, mais le fait que les fenêtres ne soient pas bien grandes faisaient que dans de nombreuses pièces, la présence de torches était obligatoire. Pourtant, plus l'on s'approchait de la salle du trône, et plus celles-ci semblaient éparses. Mais surtout, beaucoup plus important, les décorations devenaient plus mornes, plus noires.
Le maître des lieux était-il en deuil? C'était une perspective à envisager. Le mutisme complet de certains serviteurs, le fait qu'ils évitent le regard de la visiteuse, et le fait qu'ils portent tous des teintes sombres... Tout cela ne faisait que renforcer cette étrange aura de chagrin qui émanait des lieux. La bonhommie apparente de Beltan, par ailleurs, apportait un contraste très particulier à l'ambiance. Il avait une étrange aura lui-même, celle d'un éternel adolescent dont rien ne peut altérer l'enthousiasme. Un peu comme si l'ambiance des lieux ne l'atteignait pas.

-Mon maître est quelqu'un d'exigeant. Depuis quelques semaines, il a renvoyé beaucoup de serviteurs, sous prétextes qu'ils ne faisaient pas un assez bon travail, avant d'en rembaucher d'autres aussi vite qu'il avait renvoyé les autres. La vérité est que n'importe quel homme dans sa situation perdrait quelque peu ses repères...

Juste devant les grandes portes de bois qui séparaient encore le duo de la salle du trône, il s'arrêta, marquant un temps. Il se pencha un peu en avant vers la mage, sur le ton de la confidence.

-La vérité est que Madame son épouse est clouée au lit par une fièvre sournoise qui sape ses forces. Bien des choses ont été tentées, sans la moindre ombre d'un petit succès. Monseigneur refuse d'aborder le sujet, mais je crains que son coeur n'ait pas la force d'endurer une telle épreuve bien plus longtemps. N'abordez pas le sujet avec lui, c'est tout ce que je vous demande. Concentrez-vous sur la raison de votre venue.

Ensuite de quoi il poussa les grandes portes, entrant dans une salle du trône à peine éclairée, et qui sentait quelque peu le renfermé. La quasi-absence de torches plongeait la pièce dans la pénombre, et pourtant Jaya pouvait voir le loin le visage du seigneur.
Celui que ses rivaux appelaient cruellement le "Prince Manchot" avait très clairement laissé sa peine infliger de sérieux dommages à son apparence. Ses yeux autrefois bleus étaient jaunis par le chagrin, et son corps avait perdu depuis longtemps la corpulence qu'il avait lors de la guerre.


-Beltan, c'est toi?

Le noble se redressa doucement sur son trône. Il semblait presque sur le point de refuser qu'on l'approche davantage.

-Que m'apportes-tu? Est-ce une bonne nouvelle?

-Une excellente, monseigneur. Ou peut-être une qui pourra quelque peu modérer vos soucis. Cette jeune femme est une mage, une vraie. Elle prétend pouvoir soulager vos épaules du poids que représente l'éducation de votre fille sur mes sujets magiques.

-Vraiment?

Dans l'œil du seigneur pétilla alors une étincelle que Beltan lui-même n'avait pas vu depuis des jours.

-Ah... Approchez, ma dame. Ma demeure n'est... Ah, que dis-je !  Mon domaine est peut-être à l'état de ruine à l'heure où nous parlons, mais j'espère que vous ne m'en tiendrez pas rigueur! L'on m'apprend que vous pourriez enseigner à ma fille une partie des bases de la théorie magique... Est-ce la raison de votre venue?
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